31.5.19

suis-je arithmo-maniaque 13-21 ?


  Un billet de transition consacré à des lucioles, des coïncidences isolées comme les nomme Patrick Bléron, par opposition aux constellations, les coïncidences en réseau.

  Je viens d'apprendre que l'astronomie officielle comptait 88 constellations, le nombre 88 ayant récemment fait l'objet d'une constellation de coïncidences, avec notamment les couples d'opposés
NOIR  BLANC = 56+32 = 88
LOVE  HATE  = 54 +34 = 88
OUI      NON  = 45 + 43 = 88
  Je citais précisément dans ce billet Mallarmé (via PEETERS=88),
Tu remarquas, on n'écrit pas, lumineusement, sur champ obscur, l'alphabet des astres, seul, ainsi s'indique, ébauché ou interrompu; l'homme poursuit noir sur blanc.
  Cher STEPHANE (=88), tu verrais qu'aujourd'hui l'alphabet des constellations n'est plus le seul à s'écrire lumineusement sur champ obscur, témoin par exemple ce blog en cyan sur noir.

  Le 18 mai, un passage à la médiathèque de Volx m'a fait emprunter Le livre des morts de Glenn Cooper (2009, 2010 pour la traduction française). J'avais feuilleté le roman à sa parution, et n'avais pas été emballé par son thème, la découverte d'une bibliothèque de 700 000 livres manuscrits contenant les dates de naissance et de mort de tous les humains de 782 à 2027...
  Depuis, j'ai lu deux thrillers de Glenn Cooper, Le secret du Graal et Le livre de la croix, et les ai plutôt appréciés, et ça m'a rendu curieux de son premier succès, ensuite exploité en une trilogie.

  Il y a des trouvailles amusantes. Ainsi la Zone 51 aurait été créée précisément pour abriter le secret de cette bibliothèque, dont le contenu a été informatisé et est utilisé dans des conditions des plus strictes. Le personnel de la base est trié sur le volet et étroitement surveillé, cependant un programmeur, Mark Shackleton, réussit à détourner une partie du fichier, celle concernant les USA actuels, et la revend pour 5 millions de dollars à une compagnie d'assurance...
  Par ailleurs, il nourrit un vieux ressentiment à l'égard d'un condisciple de fac, Will Piper, devenu un enquêteur célèbre du FBI. Ceci le conduit à l'affronter en créant le "Tueur de l'Apocalypse". Le 18 mai 2009, il expédie 6 courriers à des habitants de New York. Chaque enveloppe ne contient qu'un carton de 5 pouces sur 3, avec un cercueil stylisé et une date proche (le 22 ou le 25 mars). Les 6 destinataires meurent aux dates indiquées, et le FBI met son meilleur enquêteur sur l'affaire...

  Ceci m'est déjà évocateur. J'ai un certain faible pour les cartons énigmatiques envoyés aux victimes avant leurs morts. J'avais utilisé le procédé avec parcimonie dans Sous les pans du bizarre, et ad nauseam dans Novel Roman, avec les cartons AMOR-N (ou LOVE-N) envoyés aux héritiers Monlorné peu avant leurs morts, régies par une loi arithmétique.
  Ceci était présent dès le projet de 1998, et j'y ai repensé en découvrant Le dernier homme bon, roman de 2010 que je n'ai lu qu'en 2012. Des personnes meurent mystérieusement dans les mêmes conditions, tous les vendredis de 2009. Comme dans Le livre des morts, les morts semblent inéluctables.
  Il y a d'ailleurs dans ce roman quelque chose d'étonnamment proche de Novel Roman. Après la première série de 6 morts en mai, d'autres courriers sont envoyés. Will Piper et une autre enquêtrice décident de passer la journée fatidique avec Clive Robertson, dont la mort a été annoncée le 11 juin.
  C'est un pianiste noir de 66 ans, et il les régale en jouant pour eux jusqu'à 11 h du soir. On commence à imaginer avoir déjoué les plans du Tueur de l'Apocalypse, mais soudain Robertson  s'effondre, mort sur le coup. L'autopsie ne trouve aucune cause probante pour sa mort.

  Après les 6 premières victimes du Tueur des Anagrammes dans Novel Roman, les enquêteurs en savent assez pour identifier les prochaines victimes et tenter de les protéger, toujours sans succès. Certaines victimes meurent pour des causes bien précises, mais d'autres non, et c'est le cas pour le numéro 12 de la liste, le compositeur Marvel Noon, dont la mort est programmée le 20 mars 1908.
  Les enquêteurs vont à Vienne (Isère) pour passer la journée avec lui, et Noon achève la soirée en les régalant de l'exécution au piano de l'Art de la fugue. On imagine avoir déjoué les plans du tueur lorsque résonne le premier coup de minuit, mais Noon s'effondre au douzième, mort sur le coup. L'autopsie ne trouve aucune cause probante pour sa mort.
  Je certifie n'avoir pas lu Le livre des morts avant de rédiger ce chapitre l'an dernier, l'épisode ayant d'ailleurs été planifié dès 1998. La mort de Clive Robertson est la seule à laquelle Will Piper assiste en direct.

  Il y a une curiosité liée à mon emprunt de ce roman le 18 mai 2019, ma lecture débutée le jour même m'ayant vite conduit au 18 mai 2009, la date où sont expédiés les premiers présages de mort. Le 18 mai est d'abord pour moi l'anniversaire de ma compagne Anne, devenue mon épouse en 2014. Elle a eu 62 ans en 2009, 72 en 2019, 62 et 72 m'évoquant
ARSENE LUPIN = 62 72,
et 6272, valeur du sonnet Vocalisations de Perec, et nombre de jours vécus par Jung du 4/4/44 à sa mort, alors qu'il avait vécu 4 fois 6272 jours de sa naissance au 4/4/44.

  Peu après le 18 mai 2009 s'est passée une affaire hallucinante, où interviennent les 22 et 25 mai, et le 11 juin:
- le 20 mai, petite section d'or de l'année, j'ai découvert lors d'une balade une pierre dont une face correspondait presque idéalement à un rectangle d'or. J'y suis retourné le 22 avec un rectangle de tissu de 55x89 cm (Fibonacci) pour prendre cette photo.
- le soir de ce 22 mai, j'apprenais la publication d'un recueil de nouvelles auquel j'avais participé, avec un texte basé sur une stèle au format d'or.
- je reçus le livre le 25 mai, c'était le numéro 34 d'une collection de l'éditeur, Philippe Marlin.
- ce même 25 mai, j'avais au même courrier le numéro 21 de la revue Fleur de lune, éditée par mes amis BD, où figurait pour le première fois ma signature. C'était une surprise.
- 21 et 34 sont des nombres de Fibonacci, et je me suis avisé peu après que dans le même temps était parue la BLO numéro 13, un recueil de textes de membres de la liste oulipo en hommage à l'un des leurs, en l'occurrence Jacques Perry-Salkow, pour ses 50 ans le 11 juin 2009, mais le volume imprimé à 1 exemplaire lui fut remis le 22 mai. Jacques est aussi pianiste de jazz, comme le fictif Clive mort ce même 11 juin 2009.
- Parce que 13-21-34 sont des nombres de Fibonacci, j'avais acheté quelques années plus tôt les numéros 13-21-34 de la revue Planète, dans un petit lot proposé dans un vide-greniers. J'eus la surprise de découvrir le nom de Philippe Marlin, l'éditeur du numéro 34 de l'OdS en 2009, dans le numéro 34 de Planète, paru 42 ans plus tôt.

  Je passe à autre chose, avec un livre découvert dans les casiers récemment installés à l'hôpital de Manosque, Le mystère de l'arche sacrée de Michael Byrnes (2009, 2010 pour la traduction française, comme Le livre des morts de Glenn Cooper). Tiens, cette couverture offre un effet "tunnel de lumière" proche de la couverture de Glenn Cooper donnée supra.
  Encore un auteur de thrillers ésotériques dont j'ignorais l'existence, comme Adam Blake découvert récemment à la médiathèque de Volx. Tiens, Adam Blake et Michael Byrnes sont mentionnés à la même page (248) de l'étude de Philippe Marlin et Lauric Guillaud, Le polar ésotérique.
  Ce n'est pas le seul point commun. L'évangile des assassins de Blake était prolongé par Le code du démon, que j'ai ensuite commandé et lu, alors que Le mystère de l'arche sacrée est la suite du Secret du dixième tombeau, que je ne suis pas pressé de lire.
ADAM BLAKE = 19 31 est un nom doré, de même que
MICHAEL BYRNES = 51 83.

  En bref la généticienne Charlotte Hennessey a reçu dans le précédent livre de l'ADN du Christ, ce qui lui confère les mêmes pouvoirs que lui. Par ailleurs Aaron Cohen, descendant du grand-prêtre Aaron, projette de provoquer l'Apocalypse en détruisant la mosquée du Mont du Temple, à Jérusalem. Sa lignée protégeait l'Arche d'Alliance, cachée en Egypte, et qui était de fait d'origine égyptienne...
  Cohen kidnappe Charlotte, la seule au monde capable de manipuler l'Arche, mais elle fait échouer ses plans, aidée par un agent du Mossad, Enoch Blum... Tout ça, comme on le devine, remonte à une machination de Nefertiti...

  J'avais déjà remarqué l'anagramme ENOCH-COHEN ("initié"-"prêtre", mais le jeu n'est pas valide en hébreu).
  51-83 n'est pas seulement le partage d'or de 134, valeur d'ARSENE LUPIN, il évoque aussi l'angle 51,83° dont le cosinus est le nombre d'or, 0,618..., l'angle que les nombrilistes voient avoir présidé à la construction de Khéops, et c'est au moins amusant de trouver ces valeurs 51 83 pour un auteur imaginant le Dieu unique être né en Egypte.
  Un nombriliste acharné est d'ailleurs
GARY MEISNER = 51 83,
webmestre du site Goldennumber qui expose d'intéressantes trouvailles. J'ai commenté ici ses analyses des fresques de la Sixtine, mais son étude du site de Gizeh mérite aussi mention.

  Le mystère de l'arche sacrée compte 94 chapitres. La section d'or de 94 est 58, et le chapitre 58 est précisément celui où Charlotte est mise en présence de l'Arche. Son dernier paragraphe est
C'est l'heure du grand show. Très lentement, Charlotte abaissa son bras vers le couvercle d'or.
Aucun autre chapitre ne s'achève sur "or", mais je me garde bien d'imaginer que ceci ait été calculé.

  Lors de mes déambulations en médiathèque, j'ai remarqué le 25 mai le titre La chaise numéro 14, étant sensible aux titres contenant des nombres. J'ai feuilleté ce roman de Fabienne Juhel et ses 34 chapitres (Fibonacci!) ont emporté la décision.
  C'est l'histoire d'une fille tondue à la Libération, tondue en public sur une chaise du restaurant de son père, une chaise n° 14, appellation réelle d'une chaise très répandue, parce qu'elle est composée de 6 pièces de bois et de 8 vis, 6+8=14.
  Maria Salaün n'accepte pas sa punition pour avoir aimé un officier allemand. Elle choisit 6 personnes qu'elle juge responsables de sa tonte, et va s'installer tour à tour devant elles, assise sur la chaise de son supplice, jusqu'à obtenir leur pardon.
  Maria Salaün est dite arithmomaniaque, ce qui signifie qu'elle décide de tout à partir de nombres et de calculs. Je remarque que son nom est doré,
MARIA SALAUN = 42 68,
ces nombres étant des doubles de nombres de Fibonacci, appartenant à ce que Jean-Claude Pérez a baptisé la suite Pérez-pair, j'y reviendrai plus loin.
  Je remarque ensuite que le titre du roman permet ce découpage
LACHAISE NUMERO 14 = 58 86 14 = 158.

  Ceci est immédiatement évocateur pour l'amateur de numérologie bachienne, car selon l'alphabet utilisé pour ces calculs, son nom complet est
JOHANN SEBASTIAN BACH = 58 86 14 = 158.
  Il est au moins partagé par tous les exégètes que Bach n'a pas par hasard construit son Art de la fugue en 14 Contrepoints, le thème BACH apparaissant dans le Contrepoint 14 et étant exposé en 14 mesures. On soupçonne aussi que Bach, sollicité depuis plusieurs années par Mizler pour rejoindre sa société musicale, a attendu 1747 pour y occuper le fauteuil numéro 14...
  La proximité des lectures du Livre des morts et de La chaise numéro 14 m'amène à aborder un point particulièrement dérangeant des recherches de Van Houten et Kasberger sur les nombres bachiens. Si on multiplie les 3 nombres composant le nom de Bach, on obtient
58x86x14 = 69832, un nombre composé des mêmes chiffres que le nombre de jours entiers vécus par Bach entre sa naissance le 21 mars 1685 et sa mort le 28 juillet 1750, soit 23869 jours.
  Un ajustement serait peut-être nécessaire car les Hollandais semblent avoir compté un jour de trop (peut-être en considérant 1700 comme bissextile), et ce logiciel donne 23869 jours du 21 mars 1685 compris au 28 juillet 1750 non compris. Il ne faudrait donc pas parler de jours entiers, mais d'une mort survenue 23869 jours après la naissance.
  Il y a un problème plus grave, qui n'est d'ailleurs pas éludé par les Hollandais. Il semble bien que la date de naissance de Bach soit julienne, et qu'elle corresponde donc au 1er avril grégorien. Les Hollandais décrètent que, si c'était bien le cas, Bach aurait "estimé la chose peu déterminante pour son ouvrage symbolique". Ce problème expliquerait pourquoi Bach n'a exploité cette relation que dans une seule composition.

  Leur analyse, occupant les pages 183 à 189 de Bach et le nombre, est en ligne sur Googlebooks à partir de la page 184.
  Page 183, il est souligné que les nombres ne sont pas seulement composés des mêmes chiffres, ils peuvent s'écrire
238 69
et   69 832,
69 étant le symbole de l'écrevisse (autre nom du signe du Cancer), et 238 comme 832 étant des "nombres bachiens", 1.238 (a.bch) et 832.1 (hcb.a), l'un étant l'écrevisse de l'autre. La chaise N 14 peut aussi être répartie en 1 pièce cannée, 2 pieds semblables, 3 autres pièces de bois, et 8 vis.
  C'est dans les Inventions que Bach aurait magnifié cette relation, les 15 Inventions à 2 voix et les 15 Inventions à 3 voix ou Sinfonies dans les mêmes tonalités. Les Hollandais disposent les 30 nombres de mesures de ces pièces en un cercle, et constatent:
- la 23e pièce, la Sinfonie n° 8, a 23 mesures;
- d'une part, à partir de ce double 23, on a 20 pièces totalisant 869 mesures;
- il reste 3 pièces de l'autre part, dont les nombres de mesures, 35-33-72, fournissent par réduction novénaire 8-6-9;
- toujours à partir du double 23, on trouve les produits 86.9 et 8.69, et les Hollandais donnent des interprétations des nombres résiduels.

  Les nombres de mesures des Inventions et Sinfonies exprimeraient déjà des tas d'autres choses. Ainsi les Sinfonies dans les tonalités B.a.c.h totalisent 158 mesures, valeur de Johann Sebastian Bach, et leur total 544 se découpe remarquablement en les 8 mots de l'épitaphe de Christian Rosencreutz, comme j'ai été conduit à le rappeler récemment.
  Les Hollandais proposent aussi une analyse des 488 mesures des Inventions, "confirmant" leurs assertions sur la connaissance de Bach de sa date de mort et son rapport avec Rosencreutz.

  Tout ceci est étonnant, mais ne saurait démontrer ces assertions extravagantes, et il est d'ailleurs aisé de montrer qu'il est peu probable que Bach ait eu des intentions numérologiques couvrant l'ensemble des Inventions, car il existe des variantes pour certaines de ces pièces, avec des nombres de mesures différents, ce qui semble peu compatible avec un projet d'ensemble.
  Est-ce à dire que toutes les relations vues chez Bach par les Hollandais et d'autres ne reflètent que leur ingéniosité à jouer avec les chiffres, et qu'ils découvriraient des constructions analogues dans n'importe quelle série de nombres tirés au hasard dans des fourchettes comparables? Je ne crois pas. La vérité est ailleurs, au-delà du dicible peut-être.

  Je suis peu doué pour la discussion philosophique, et voici ce que je peux ajouter à mon niveau d'arithmomaniaque, comme dit Fabienne Juhel.
  Etant amplement convaincu qu'il n'y a aucune limite logique aux relations bachiennes, je me suis demandé quelle était la valeur de 23869 écrit en français, et selon l'alphabet actuel,
vingt trois mille huit cent soixante neuf = 457,
or je venais de voir ce nombre en jonglant avec les résultats des Hollandais. Si on considère leur vision de 23869 comme 23 de la 23e pièce, et 8.69 (552) des 18 pièces adjacentes, les 11 pièces restantes totalisent 457 mesures. Je suis parvenu très facilement à ce résultat, mais n'en déduis pas que Bach savait parfaitement qu'un de ses exégètes les plus raisonnables serait français...

  Ce découpage de 23869 en 23-8-69 m'a fait remarquer que 69 est le triple de 23, et qu'il y a 4 pièces de 23 mesures parmi les 30 Inventions. Le 8 pourrait s'appliquer aux pièces immédiatement adjacentes de part et d'autre de ces 4 "23", soit
- Invention n° 7 en mi mineur, 23 + 96;
- Invention n° 11 en sol mineur, 23 + 53;
- Sinfonie n° 4 en ré mineur, 23 + 63;
- Sinfonie n° 8 en Fa majeur, 23 + 79.
  Il n'y a que 4 possibilités de partager ces groupes en 3+1, et celle laissant de côté 23+53 conduit à 69+238 (ou 238+69) pour les autres groupes.
  Si les Hollandais avaient vu cela, je ne doute pas qu'ils auraient trouvé une excellente raison de mettre à part l'Invention n° 11, et qu'ils auraient remarqué que les additions donnent
- 238+69 = 307, souvent interprété comme l'année de naissance de Bach dans l'ère rosicrucienne (1378+307=1685);
- 53+23 = 76 = 2.1.38 (B.a.ch).

  La parfaite adéquation du produit des éléments du nom Johann Sebastian Bach avec sa durée de vie (éventuelle, en jours) m'a rappelé que j'ai envisagé le mois dernier quelque chose de proche dans Quatre quarts au carré, Carl!
  Etant donné que CARL JUNG = 34 52, le produit 34.52=1768 peut rappeler que Jung avait 68 ans lors de son accident cardiaque de 1944, et qu'il a pu vivre 17 ans de plus après une guérison qui aurait coûté la vie à son médecin.
  Le rapprochement avec Bach m'a conduit à étudier ce que devenait le nom de Jung selon la gématrie "bachienne", utilisant l'alphabet latin de 23 lettres (I-J confondus, de même que U-V-W), ou l'alphabet Schwenter de 24 lettres (W distinct de U-V). On a dans les deux cas
CARL JUNG = 32 49, or 32 et 49 sont des facteurs de la période de 6272 jours, la période unitaire du motif 4-1 de la vie de Jung, qui a vécu 4 fois 6272 jours (et 16 heures) de sa naissance au 4/4/44 à midi, et ensuite 6272 jours (et 4 heures), jusqu'à sa mort.
  J'avais remarqué dans ce contexte quaternitaire du 4/4/44 que CARL comme JUNG ont 4 lettres, et un arithmomaniaque averti pourrait aisément justifier des opérations telles que
4.CARL.JUNG = 4.32.49 = 6272, ou
4.CARL.4.JUNG = 4.32.4.49 = 4.6272, le nombre de jours vécus par Jung jusqu'au 4/4/44.

  J'attache une grande importance au couple
HAEMMERLI/JUNG = 84/52 = 21/13 (Fibonacci).
  Que devient ce couple selon l'alphabet latin ou Schwenter?
HAEMMERLI/JUNG =80/49, deux nombres en rapport doré qui m'évoquent aussitôt Bach. Le 21 mars de sa naissance est le 80e jour de l'année, et le 28 juillet de sa mort se situe 129 jours plus tard (80+49). Je trouve fabuleux que le Credo de la Messe BWV 232 fasse apparaître ces 3 nombres 129-80-49 successivement. Dans son état final, le texte du Credo est réparti en 7 pièces:
– 129 mesures de deux pièces de chœurs (45+84);
– 80 mesures d’une aria en duo;
– 233 mesures de trois pièces de chœurs (49+53+131);
– 144 mesures d’une aria en solo.
  Les deux couples choeurs/aria 129/80 et 233/144 (Fibonacci) sont dorés, mais cette architecture n'était pas présente dans l'état antérieur du Credo où le Et incarnatus est en 49 mesures n'existait pas. Le texte faisait partie de l'aria précédente en 80 mesures, que Bach a réécrite en adaptant le texte tronqué à la musique existante. Les Hollandais ne manquent pas de supposer que cette transformation de 80 en 129 (80+49) a trait à la naissance et à la mort de Bach, mais ils ne soulignent pas la présence d'un 129 immédiatement antérieur, et le nombre d'or ne fait pas partie de leurs préoccupations.

  Si les anglo-saxons ont opté pour la forme Carl Jung, le second prénom qui fait partie intégrante du nom original livre dans l'alphabet latin ou Schwenter
CARL GUSTAV JUNG = 32+85+49 = 166, la même valeur que
JOHANN SEBASTIAN BACH = 62+90+14 dans l'alphabet d'aujourd'hui...

  Finalement, le rapprochement entre Le livre des morts et La chaise numéro 14 dépasse la luciole, au point de se demander si la date prédite pour la mort de Jung n'aurait pas été le 4/4/44, et s'il n'aurait pas contrecarré le destin...
  Je rappelle la carte d'étudiant en France de Jung, étrangement devenu
CHARLES JUING = 66 61, pouvant annoncer sa mort le 6/6/61.

  A propos de ma lecture le 18 mai 2019 du Livre des morts où le Tueur de l'Apocalypse débute son action le 18 mai 2009, j'ai vécu un cas similaire le 18 mai 2008, avec Le lac d'or où figurait la date du 18 mai 2004, sans doute pas par hasard car c'est l'anniversaire de l'auteur, qui avait ce jour 61 ans, comme Anne le 18 mai 08.
  Tiens, ce roman m'avait fait évoquer Bach, car il y était enquêté sur le meurtre d'une femme habitant 41 rue Clisson, rue où il y a un trompe-l'oeil montrant un peintre en train de copier le portrait de Bach effectué lors de son accession à la chaise numéro 14 de la société Mizler.

  L'auteur(e) de La chaise numéro 14, se disant arithmomaniaque comme son héroïne, est
FABIENNE JUHEL = 56+56 = 112.
  J'ai signalé à maintes reprises que
6272 = 56.112, mais je me suis intéressé aussi aux courriers 56 et 112 du Cachet de la poste, du regretté JPLG, dans le billet même où je mentionnais la suite Pérez-pair, à laquelle appartient le couple 42-68 de l'héroïne de Fabienne Juhel. Le courrier 112 de JPLG a sa propre autoréférence, involontaire, et fait par ailleurs référence à son courrier 68.

  Il y a quelques mois, j'ai lu les romans de Javier Sierra traduits en français, et vu dans Le secret égyptien de Napoléon (2002, 2003 pour la traduction française) l'idée que Jésus aurait été initié au secret de la résurrection en Egypte. Napoléon aurait reçu la même initiation dans la nuit du 12 au 13 août 1799, juste avant ses 30 ans (le 15 août), au coeur de la pyramide de Khéops.
  La même idée est présente dans Le mystère de l'arche sacrée de Michael Byrnes, dont le nom a pour valeurs 51-83, évoquant l'angle dit "de Khéops".
  Le thème d'un Napoléon immortel est présent aussi dans les romans de John Barth où il est aussi question du nombre d'or, Chimera et Letters.

  J'ai aussi lu de Sierra La dame en bleu, tournant autour de deux curiosités, le cas de soeur Maria d'Agreda, laquelle aurait évangélisé des tribus indiennes sans quitter son couvent espagnol, et l'affaire du chronoviseur, machine permettant de prendre des photos dans le passé.
  Voici une photo de Jésus prise par le chronoviseur... La luciole est que cette affaire me semblait si ridicule que je l'avais utilisée dans une nouvelle satirique, où j'avais imaginé le chronoviseur inventé par un certain Luca Fellin (anagramme de Fulcanelli laissant deviner deux noms de cinéastes).
  Or les inventeurs supposés du chronoviseur sont 4 moines qui dans le roman se désignent entre eux par les noms des 4 évangélistes, le principal étant frère Luca (Luc dans la traduction française).

  Le 18 mai où j'ai emprunté Le livre des morts de Cooper à Volx, j'ai aussi emprunté Requiem de Luc Fivet (2008). L'harmonie musicale reposerait sur un secret initiatique, et ceux qui le transgressent s'exposent au châtiment suprême... C'est agréable à lire, mais peut-être pas à la hauteur de ses ambitions...
  Pour ce qui m'importe, il y est question de la manie 14 de Bach et de son adhésion au fauteuil 14 de la société Mizler. Je remarque
FIVET COOPER = 62 72.

  Un roman d'un autre Cooper, Edmund, Pygmalion 2113, se termine le 31/12/2113.

  A peu près à la même date, un passage au rayon livres d'un hypermarché m'a fait remarquer un livre retourné, son prix ainsi apparent alertant mes neurones d'arithmomaniaque.
  Avec les 5% de l'hyper, le prix éditeur est devenu 13€21, et ceci m'a fait acheter un livre dont le nom de l'auteur m'aurait fait fuir en d'autres circonstances.
  Christian Jacq, et une enquête de l'inspecteur Higgins, un de ces livres dont je me demande comment on peut les écrire, comment on peut les éditer, et comment on peut les lire, mais certains les lisent puisque, après en avoir écrit ou coécrit 44 tomes sous la signature JB Livingstone, Jacq a entrepris de les rééditer sous son nom avec des nouveautés.
  Le prix n'aurait sans doute pas été suffisant pour me décider si le livre n'avait eu pour titre Jack l'Eventreur: le retour, car le premier crime de la série canonique a été commis le 31 août 1888, le 21/13 du calendrier pataphysique.
  Comme dans d'autres resucées de l'affaire, un meurtrier s'applique à répéter les meurtres de l'illustre prédécesseur, aux mêmes dates. Les suspects reflètent aussi les différents suspects de 1888, notamment un nommé Sitachenko, homologue d'un certain Pedachenko un immigré russe dont l'existence n'est guère établie, mais j'imagine que c'est ce Pedachenko qui est à l'origine du personnage de Pakho dans Le décorateur d'Akounine, avatar de Jack l'Eventreur rencontré dans les circonstances les plus étranges.

  J'ai déjà eu affaire à Christian Jacq, lors de l'affaire du Pocket n° 13121 en septembre 2015, Deuils de miel de Franck Thilliez, en 21 et 13 chapitres + 1 épilogue. Ce numéro 13-1-21 m'a fait me demander quel était le Pocket n° 13211, et c'est Le Fils de la Lumière, second volet de la tétralogie Mozart de Christian Jacq, imaginant le compositeur avoir été initié au Nombre d'Or. Il est impossible de résumer tous les fils de cette affaire, laquelle m'a amené à vérifier que les thèses voyant Mozart avoir utilisé le nombre d'or reposent sur des arguments réels, et que son nom est doré selon l'alphabet Schwenter,
WOLFGANG AMADEUS / MOZART = 141/87 = 47/29,
29-47 étant dans la suite de Lucas les termes de mêmes ordres que 13-21 dans la suite de Fibonacci.

  Un secret recherché dans Requiem est la fin de la partition du Requiem, que Mozart aurait achevé... Cette fin était en possession du pianiste prodige Rémy Bonsecours, lequel revient pour un concert événement après 20 ans de silence, mais meurt sur scène. Il avait envoyé une invitation au critique musical Denis Augain, et a laissé des indices à son intention.
  Ceci m'a fortement rappelé L'enfer de Belletto, où, 8 ans après son retrait de la scène, le pianiste prodige Rainer Gottardt contacte le critique musical Michel Soler pour lui confier l'histoire de sa vie, en vue d'une biographie. Soler était particulièrement admiratif de son interprétation du Prélude et Fugue BWV 869 de Bach, comptant 170 mesures à l'exécution, or selon l'alphabet actuel
RAINER GOTTARDT = 65 + 105 = 170,
et il se trouve que deux autres ensembles du premier cahier du Clavier Bien Tempéré ont 65 et 105 mesures. Il n'est peut-être pas indifférent que Bach ait donné à son recueil couvrant les 24 tonalités un titre en 24 lettres, DAS WOHLTEMPERIRTE CLAVIER, et je m'ébahis de ce que les 3 ensembles de 65-105-170 mesures, 5 fois les nombres de Fibonacci 13-21-34, correspondent aux 3 R de ce titre.
  L'écriture de ce billet m'avait conduit à une autre trouvaille. Selon l'alphabet latin, le mot forgé par Bach,
WOHL TEMPERIRTE = 53 + 123,
correspond aux nombres des deux derniers ensembles, 53 et 123, les Prélude-Fugue 23 et 24 (sans les répétitions pour le Prélude de BWV 869). Je n'avais pas alors en tête le nombre de jours vécus par Bach, 23869 et il est assez confondant de pouvoir obtenir ce nombre par le numéro d'ordre dans le recueil du premier ensemble, 23, et le numéro BWV du second, 869 (selon une classification très récente).
  La vie de Bach aurait donc été bien tempérée...
  J'ajoute qu'il y a une grande analogie entre les deux recueils de 15 Inventions, à 2 et 3 voix, dans les mêmes tonalités, et les deux cahiers du Clavier Bien Tempéré, à 20 ans de distance.

  Et si  WOHL TEMPERIRTE = 176 selon l'alphabet latin, c'est aussi la valeur de CARL GUSTAV JUNG selon l'alphabet de 26 lettres, et le nombre de onzains du recueil Alphabets. Tout ça semble aussi bien tempéré...

  Je finis avec un autre nom de valeurs 65/105 (13/21) rencontré dans un livre de Samuel Delage, Arcanes Médicis (septembre 2018). J'ai parlé ici de ses deux romans précédents, Code salamandre où le trésor de François Ier est retrouvé à l'aide de gématrie et de nombre d'or, et Cabale Pyramidion où est retrouvée la pièce perdue couronnant Khéops, démontrant que les Egyptiens connaissaient le mètre. Il est encore question de Fibonacci dans ce roman...
  Pas grand-chose d'ésotérique dans Arcanes Médicis, polar se déroulant à la villa Médicis, où je n'ai réagi qu'au nom du meurtrier, le peintre Maxime Berthelot. Non seulement son nom est doré, et fibonaccien,
MAXIME / BERTHELOT = 65/105 = 13/21,
mais les découpages en voyelles/consonnes le sont aussi
AIE / EEO = 15/25 = 3/5,
MXM / BRTHLT = 50/80 = 5/8.
  Les nombres de lettres (2/3, 1/1, et 1/2) permettraient d'obtenir une gamme presque complète des rapports Fibo de 1/1 à 13/21 (manque 8/13).

1 commentaire:

Patrick Bléron a dit…

Bonjour Rémi,
Je découvre ce billet, où tu as le gentillesse de citer mes "lucioles", et où tu ouvres sur ces récurrences du nombre 88.
Or, ce metin même, dans le quartier dit des Grands Champs à Châteauroux, je roulai derrière une voiture portant une immatriculation ancienne. Le nombre était 8888.
Je ne suis pas vraiment arithmomaniaque, mais j'avais noté la chose sans savoir qu'elle allait trouver peu après sa résonance.