15.5.24

double trilogie, trouble dilogie


à Paul & Gabriel

  Le billet précédent m'a conduit à cette formule
F(n)2 + F(2n+2) = F(n+2)2
à partir des nombres de chapitres des 6 derniers romans de Franck Thilliez, en dehors de la saga Sharko-Henebelle.
  J'ai nommé hexalogie ces 6 romans,
qui sont donc


PUZ   Puzzle   (2013)
REV   Rêver   (2016)
LEM   Le manuscrit inachevé  (2018)
ILE    Il était deux fois   (2020)
LAB   Labyrinthes   (2022)
NOR   Norferville   (2024)

et j'ai choisi pour la suite de les désigner par leurs 3 premières lettres.
  Voici leurs nombres de chapitres (ou éléments, car pour simplifier un prologue ou épilogue compte pour un chapitre), de mots du titre, de lettres, les valeurs numériques associées, et les nombres de pages:

PUZ   64    1     6    106    432
REV   89    1     5      68    600
LEM   81    3    19    202   528
ILE    84    4    15    179    528
LAB   55    1    11    133    384
NOR  68    1    11    136    456

  La formule donnée plus haut concerne les nombres de la suite de Fibonacci (dits Fibos), elle est connue des spécialistes, mais je l'ai découverte pour ma part à partir de ces romans. Elle concerne ici
F(6)2 + F(14) = F(8)2
soit
82 + 377 = 212
correspondant pour les chapitres à
64 + (89+81+84+55+68) = 441

  Parmi les 6 chapitrages, 2 sont des Fibos, 89-55, et 3 des multiples immédiats des Fibos 8-21-34 (8*8, 4*21, et 2*34). 81 pourrait être considéré comme le bicarré du Fibo 3, mais c'est surtout le 8e terme de la série additive débutant par 2 et 5.
  Ces 6 nombres ayant tous des rangs élevés dans des séries additives (dont la plus simple est la Fibo débutant par 1 et 1), il n'est pas étonnant que diverses sommes de ces nombres mènent à des nombres significatifs dans le domaine des suites additives, et certains des résultats obtenus sont corrélés selon ces prémisses, mais c'est Franck qui a choisi ces nombres, évidemment pas par hasard par exemple pour les 55 chapitres de LAB, où sont égrenés jusqu'au 18e (2584)
les termes de la suite Fibo, sous la houlette du docteur Fibonacci.

 La somme des Fibos 55 et 89 est le
12e Fibo, 144, le seul carré non trivial de la suite. Je montrais dans le précédent billet que le cas révélé par les chapitrages était très particulier, en fait unique, associé par ailleurs à la curiosité que la somme totale 441 est le renversement de 144.
  Il m'est ensuite venu que le premier cas de la formule est

F(1)2 + F(4) = F(2)2
soit (les premiers Fibos sont 1-1-2-3)
12 + 3 = 22 ou 1 + 3 = 4.
  La belle affaire..., mais les romans LEM, ILE, et LAB constituent la trilogie Traskman, et on peut donc avoir
1 trilogie + 3 romans indépendants = 4.

  Un peu léger, mais les romans de la trilogie ont des titres en 3, 4, et 1 mots. Les titres des autres romans sont en un seul mot.
  Les deux premiers titres totalisent 33 lettres, le dernier 11, 33+11 = 44.
 

 Ce partage m'amène à constater que LEM et ILE ont 81 et 84 chapitres, somme 165, 3 fois le Fibo 55, et LAB a 55 chapitres, 3+1 = 4 encore. Dans les deux cas, 1 lettre correspond à 5 chapitres.

 1+3 = 4 offre une coïncidence alphanumérique inattendue:   
1 + TROIS = QUATRE, car les valeurs de
TROIS et QUATRE sont 81 et 82.
  Mieux, LEM, 3e livre de l'hexalogie, au titre en 3 mots, a 81 chapitres (prologue + préface + 79 chapitres), et il n'est pas inimaginable d'envisager un passage à 82. LEM est supposé être un manuscrit de Caleb Traskman, s'arrêtant à la fin du chapitre 77 sur un mot du flic Vic Altran:
Face au miroir sans éclat de sa propre existence, il finit par prononcer haut et fort le nom de son chien.
MaMMaM.
  Dont acte. Il n'est jamais expliqué d'où vient ce nom, ni
pourquoi certains palindromes (pas tous) sont soulignés dans le manuscrit, qui s'arrête donc là, sans laisser la moindre idée du dénouement de l'intrigue. Le fils de Caleb dit avoir écrit les 2 chapitres suivants, offrant un dénouement plausible.
  La "vraie" fin de LEM est retrouvée dans ILE (4e livre de l'hexalogie, au titre en 4 mots), et donnée en annexe: il faut la lire en retournant le livre. Il n'y a pas de numéro de chapitre, et on peut donc envisager qu'il n'y a qu'un seul chapitre. J'avais choisi de toute façon de n'en pas tenir compte, et expliqué pourquoi, mais s'il fallait le comptabiliser, peut-être faudrait-il l'ajouter à LEM: 81+1 = 82...
  Une petite idée pour "
MaMMaM" achevant le chapitre 77 (77 ?): c'est un double palindrome, et 77 doublé conduit à la valeur 154 de FRANCK THILLIEZ, que j'ai envisagée dans le précédent billet être importante dans la conception de la trilogie comme de l'hexalogie.

  Les 3 livres de la trilogie totalisent 1440 pages, possible allusion au jeu 144-441.

Note du 16/5: A propos de 4, premier résultat de
F(n)2 + F(2n+2) = F(n+2)2
il m'est venu que l'hexalogie débute par 64, 82 ou F(6)2, et finit par 68, 82 + 22, ou F(6)2 + F(3)2, ou encore 2F(9).
C'est une autre propriété de la suite Fibo, se traduisant par
F(n)2 + F(n+3)2 = 2F(2n+3)

  Je suis honteux de n'avoir jusqu'ici pas pensé à additionner les 81 et 55 chapitres de LEM et LAB, sommant 136, induisant un partage doré des 220 chapitres en 84-136.
  J'en suis honteux parce que je voyais le jeu 52-84 (somme 136) essentiel, avec les acrostiches de 52 et 84 lettres de LEM et ILE, et les deux dénouements de LEM s'achevant sur des phrases donnant en acrostiche
c'est Léane = 84
abracadabra = 52
  Après m'être probablement longtemps fourvoyé, parce que ce couple 52-84 m'est essentiel, j'ai émis l'hypothèse dans le précédent billet que la valeur 52 de ABRACADABRA pouvait être le premier générateur de la trilogie, voire l'hexalogie, voire plus, qui sait...

  Il se trouve qu'hier est aussi survenu un formidable dessillement en rapport immédiat avec 52-84. Je ne m'explique pas comment, en 2020, alors que j'avais souligné le nom doré de l'un des deux enquêteurs,
PAUL  LACROIX = 50 82,
j'avais pu louper que l'autre enquêteur, le principal, le père de Julie Moscato disparue en 2008, était
GABRIEL  MOSCATO = 54 86.
  J'imagine que c'est parce que j'avais une idée préconçue sur la valeur de GABRIEL, erronée, et que je n'avais pas pris la peine de vérifier.
  L'enquêteur "moyen" est donc 52-84, et
PAUL-GABRIEL  LACROIX-MOSCATO = 104 168,
nombres que j'ai vu gouverner la structure de NORFERVILLE (=136 =52+84, et ses 440 pages se partagent en 168-104-168). C'est parce que les noms des enquêteurs de Norferville sont en rapport d'or que j'ai été curieux de ceux de ILE.

  Le cocasse dans l'affaire est que j'avais prolongé en 2020 le constat du nom doré de Paul Lacroix par ceci:
  La paire suivante 54-86 est peut-être plus pertinente, car la découverte du cadavre de David Jorlain la tête dans le feu m'a aussitôt évoqué Le triangle d'or de Leblanc (1917), où Essarès a cru tuer Belval en 1895, or Belval a survécu et s'est grimé pour entrer dans l'intimité d'Essarès, sous le nom de Diodokis, mais a perdu la raison et en partie oublié son objectif. En 1915, Essarès tue Belval-Diodokis, l'habille de ses vêtements, lui fourre la tête dans le feu, et emprunte son déguisement, sans savoir que Diodokis était Belval... Les équilibres gématriques sont hallucinants:
BELVAL DIODOKIS = 54 + 86 = 140,
ESSARES = TRIANGLE = 86,
LE TRIANGLE D'OR = 140.
  Paul Lacroix a épousé l'ex-femme de Moscato, lequel a démissionné de la gendarmerie pour se consacrer à la recherche de sa fille.
   L'affaire est relancée en 2020, Paul et Gabriel enquêtent chacun de leur côté, et Paul tombe au chapitre 51 sur Le manuscrit inachevé de Traskman (dont il constate qu'il a 528 pages).
  Le chapitre 52 montre Lacroix effaré par sa lecture, et se conclut par ce SMS envoyé à Gabriel:
Achète à la première heure un livre intitulé Le Manuscrit inachevé, de Caleb Traskman. Lis-le immédiatement. Je t’envoie les scans de la fin qu’on a trouvée chez Esquimet. Traskman est l’homme qu’on cherche. Un écrivain de romans policiers, Gabriel. Dès la préface, tu comprendras, mais va au bout. C’est hallucinant.
  Chapitre 52 sur 84, et on apprend ensuite que le vrai nom de Traskman est Christian Lavache,
LAVACHE = 52.
  L'enquête de Gabriel le mène chapitre 57 au principal complice de Traskman, le peintre Arvel Gaeca, de son vrai nom Henri Chmielnik,
CHMIELNIK = 84.
  Cela ne peut pas être un hasard, reprends-je dans la foulée de Franck. La phrase, achevant la page 272 du récit de NOR (280 moins les 8 pages initiales de titre) a pour valeur 272, et marque la division des 68 chapitres et 440 pages en 42-26 et 272-168.

  Il y a des échos entre chapitrages et valeurs des titres, ainsi NORFERVILLE = 136 somme des chapitres de LEM et LAB, et 68 chapitres de NOR, valeur de REVER...

  Y aurait-il une signification au total des valeurs des titres, 824 ? Le partage d'or en est 315-509, et les valeurs de ILE et NOR sont 179 et 136, somme 315.
  MaMMaM, avec ces Majuscules de rangs 1-3-4-6... Le billet précédent m'a conduit à une fascinante relation entre PUZ et LEM, aux rangs 1-3 de l'hexalogie, et ILE et NOR sont aux rangs 4-6.

  Aussi 824 pour 82-4, QUATRE-4 ? Le corollaire serait 813, TROIS-3, très évocateur pour les amateurs de Lupin, et Franck en est un, ce que j'ai développé dans En aval d'Etretat.
  J'y étudiais l'acronyme des kidnappés de REV, "AVAL", ce qui me rappelle que Franck a codé PAULINE PERLOT par
Pour avaler une libellule, il n’est pas en retard, l’oiseau, tiens !
  824 est le 10e terme de la série additive débutant par 2 et 23:
2-23-25-48-73-121-194-315-509-824-...
  2-23 est évocateur pour le biologiste, car une vie humaine débute par la fusion de 2 gamètes contenant chacun 23 chromosomes. Franck est l'auteur de [GATACA] (2011), où des manipulations génétiques ont conduit à fabriquer le tueur Grégoire-Arthur-Tanaël Carnot, GATC...
  Le savant fou à l'origine du projet, amateur du nombre d'or, est comparé comme Traskman au Minotaure:
Un dédale de voies qui s'entrecroisent, avec, au centre, son Minotaure: Stéphane Terney.
  Lavache (52) et Chmielnik (84), Caleb Traskman et Arvel Gaeca, ont apposé leurs initiales sur le manifeste du Xiphopage, CTAG...

  On voit que le sujet est foisonnant, or je voudrais publier ce billet aujourd'hui, 15 mai, car c'est le 136e jour de 2024, et il a été marqué par deux dessillements majeurs, les 136 chapitres de LEM et LAB, la valeur moyenne 136 des enquêteurs de ILE, couvrant l'ensemble de la trilogie Traskman.
  Je me suis dit que l'hexalogie constituait une double trilogie, or
DOUBLE  TRILOGIE = 59 95,
les nombres mêmes que j'imaginais en commençant le billet d'hier avoir pu être les générateurs de l'entreprise (pour DOUBLE et JUMEAUX).
  Et l'expression trouve un si bel écho à l'interversion des substantifs dans PUZ et LEM proposée hier,


que je donne aussi le résultat tel qu'il apparaît sur le Gématron.
  Il m'a semblé devoir en faire le titre du billet. Il m'est venu l'idée d'une contrepèterie, et que le mot "dilogie" pouvait avoir un sens. Il se trouve que c'est une figure de
RHETOR  IQUE = 84 52
dont la définition m'a laissé pantois:
Procédé rhétorique selon lequel un propos est interprété de manière anodine et sans équivoque par la majorité des individus, mais dont le contenu est structuré afin d'être interprété de manière particulière par une frange ciblée de la population.

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