14.5.18

Deux cent cinquante tro..


  Voici donc ce 253e billet de Quaternité, 253 somme des nombres de 1 à 22, alors que
DEUX CENT CINQUANTE-TROIS
s'écrit avec 22 lettres, mais il faut supprimer les deux dernières pour obtenir la gématrie 253.

  J'en suis arrivé au chapitre 6 de Novel Roman, et à la mort de la 8e victime, Lor Ménavon, 36 jours après la mort du milliardaire V-A Monlorné.
  Cette histoire de l'archéologue perdant sa femme dans une stupide partie de dés était déjà présente dans mon projet de 1998, mais le passage à l'écriture m'a conduit à quelques trouvailles.
  Ainsi la haine du D au point de ne plus pouvoir l'entendre m'a conduit à une évidence: il était impératif que tout le discours de l'infirmier chargé de Lor Ménavon soit un lipogramme en D. Du coup, ce chapitre qu'il ne m'emballait guère d'écrire est devenu un jeu.

  Le prénom du gouverneur de Louxor est une réminiscence de la chanson de Bob Azzam, Mustapha (1960), dont les paroles sont un sabir composé de français, d'arabe, d'italien, d'espagnol, d'anglais, d'hébreu...
  Comme on l'a vu dans d'autres chapitres, HV semble avoir un pied dans le futur, ce n'est pas le moindre trait de sa mystérieuse personnalité.
  HV tire ses exclamations de la gnose valentinienne. Sigê, "Silence", est la parèdre du Propater, le premier éon de l'Ogdoade. Buthos, "Abîme", est le premier éon de la Décade.

  J'ai d'abord pensé à Charif comme nom du gouverneur, pour Charif je t'aime, Charif je t'adore, et puis j'ai opté pour Nahik, le livre dont Frank Giroud a fait le pivot des 11 albums de sa série Le Décalogue, et 11 autres albums des séries connexes.
  Il y a d'une part le fait que Nahik est signé Alan D., anagramme de Nadal (Eugène) son réel auteur, devenu fou en Egypte et exploité par son frère Hector qui le force à écrire pour son compte. Ainsi nahik signifie "Non, Hector" dans la bouche du pauvre Eugène massacrée par le sabre d'un mamelouk. Je me demande si Giroud n'avait pas quelque arrière-pensée, car Nahik est aussi un prénom arabe.
  Mais NAHIK est aussi l'anagramme de KNIHA, "livre" en slovaque.

  Je connais Lorna Doone grâce à un roman d'Ellery Queen, Le quatrième côté du triangle, où une styliste baptise chaque année sa collection par une anagramme de son amant du moment, ainsi RONALD est honoré par la collection LORNA D.

  Curieusement, mon projet initial de 1998 faisait aussi intervenir le lipogramme, mais un lipogramme en T. Dans l'affaire Omar, le mari de sa maîtresse était encore vivant, c'était un infirme inspiré par lord Chatterley dans le roman de DH Lawrence, et qui détaillait dans sa prose toutes les frasques de sa femme. Je m'étais inspiré d'un autre roman de Queen, L'arche de Noé, où la touche T d'une machine à écrire est cassée.

  J'ai encore rendu hommage dans ce chapitre à phrère Laurent, Laurent Cluzel à qui je dois une aide inappréciable, notamment pour l'épisode Daumal.
  En septembre 2015, la curiosité de Laurent l'amenait au blog Madame Tomato d'un.e Japonais.e vivant à Paris, s'intéressant notamment à la rue "Cluzel" (sic, pour Clauzel), et à son numéro 7 ter, dont le porche était surmonté par un curieux caducée, exaltant la lettre H.
  Sa recherche l'avait conduit à un autre blog, aujourd'hui disparu, donnant des détails sur cette sculpture: 
Le bas-relief qui surmonte la porte est une réinterprétation originale  du caducée d'Hermès. Le propriétaire de cet hôtel construit en 1898, Mr. Hamonec, exerçait la chirurgie. Ainsi a-t-il mêlé son monogramme à cette figure. Si le caducée d'Hermès symbolise la médecine en Amérique, en France il représente l'éloquence et le commerce. Etait-ce prémonitoire ? Aujourd'hui un cabinet d'avocats occupe les lieux.
  Laurent avait encore été voir la rue sur StreetView, et y avait repéré un magasin au numéro 9, l'immeuble voisin du 7 ter, Mr Fish.
  Je lui avais fait remarquer la proximité de FISH (dont le gérant se nomme Poisson), et de HAMONEC, anagramme de HAMECON...
  D'où la poissonnerie imaginée  au 9 rue Clauzel en 1908. Je rappelle que le poisson serait le pictogramme à l'origine de la lettre sémitique N.

  Par ailleurs l'introduction de Wagner parmi les nouveaux éléments du roman m'a fait découvrir qu'il avait habité rue d'Aumale, juste en-dessous de la rue Clauzel, d'où l'utilisation de ces deux rues dans ces chapitres 5 et 6.
  Je rappelle que j'ai écrit une nouvelle faisant intervenir Parsifal, L'or du Rhin et ses créatures aquatiques, ainsi que diverses anagrammes dont l'adéquation m'a éplapourdi.

  Tiens, à propos de Mme Tomato, le début de la chanson Mustapha est
Chérie je t'aime, chérie je t'adore,
Como la salsa de pomodori. (comme la sauce tomate)

  La recherche d'un titre en 18 lettres de valeur 171 (avec quelques lettres imposées) m'a conduit à FATALE AUBE EN EGYPTE, ce qui a quelque peu orienté le récit. Je ne sais plus trop ce que j'avais prévu en 1998, je crois que la femme de Menavon se suicidait, je ne suis pas très sûr du prénom que je lui voyais, en tout cas son prénom actuel LORNA couplé au VENOM ("venin") causant sa mort est une nouvelle anagramme NOVEL ROMAN, comme j'essaie d'en caser dans chaque épisode.

  Je n'ai pu résister à la tentation d'introduire Jung dans l'affaire, puisqu'il était à Paris en 1902-03, un peu tard pour le rôle que je lui attribue en 1901, mais la stricte vérité historique n'est pas mon souci primordial.
  Je rappelle que sa carte d'étudiant était établie au nom de Charles Juing, dont les valeurs 66-61 semblent prémonitoires de sa mort, le 6/6/61.
  D'autant que "juing" est une ancienne orthographe de "juin", celle dont se souvient frère Laurent (à moins que ce ne soit une erreur du narrateur).

  Je crois avoir imaginé tout seul cette histoire d'une femme jouée aux dés, mais je crois avoir déjà lu des histoires similaires, avec d'autres jeux, sans pouvoir mieux préciser.
  Comme je le disais ici en 2009, je ne crois pas avoir connu en 1998 la trame du Mahabharata, une guerre entre les Pandavas et leurs cousins les Kauravas, qui, en trichant aux dés, ont gagné l'unique épouse commune aux 5 Pandavas, Draupadi (Débutant par D).
  J'étais parvenu à cette trame en voyant le journal grec TO BHMA dans un téléfilm adapté de Des jours et des nuits, le roman de Sinoué dont Jung est un personnage, ce qui m'avait rappelé une exégèse sur les noms des Pandavas, dont le premier est Bhima.
  Très bizarrement, mon programme de TV donnait pour résumé du téléfilm celui d'un autre téléfilm, où l'un des personnages se nomme Noël Morvan. Deux de mes anagrammes NOVEL ROMAN prévues en 1998, et que je vais réutiliser, sont NOEL NAVROM et MORVAN LEON.

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