Le précédent billet a été quelque peu perturbé par la découverte pendant son écriture d'une possibilité d'harmonie dorée dans les deux dernières phrases de Révélations minuscules, en guise de préface, à la gloire de Jean Paulhan, comptant 183 et 226 mots, nombres évoquant le Modulor du Corbusier, l'un de ces mots étant φ, symbole du nombre d'or au centre de la théorie de l'architecte.
Chaque phrase du texte, qui en compte plus de 300, est ciselée de telle sorte qu'il existe un écho entre les premiers et derniers mots, et parfois des échos intermédiaires, notamment au centre.
Le texte est signé Noëlle Riçoeur, prétendue soeur jumelle de Ricardou. Il faut probablement lire CARDOU pour COEUR, et je n'ai guère douté que le mot COEUR au centre de l'avant-dernière phrase constitue une signature, à compléter par la dernière phrase. J'ai cru en voir la confirmation en trouvant les mots J'EN au centre des 226 mots de cette dernière phrase, mais ceci demande une rectification, ne remettant néanmoins pas en cause le rôle de signature de ces phrases.
Je vais les donner in extenso, mais il importe de d'abord préciser le contexte, l'écriture de Ricardou ou de sa çoeur étant passablement abstruse.
Je m'en tiens à la phrase précédente, l'antépénultième donc, où "Noëlle" conte que son frère a abandonné l'écriture après la publication de son récit L'encensement d'un toilier dans le n° 99 de La Nouvelle Nouvelle Révolution Française.
De fait, Ricardou a bien publié Lancement d'un voilier, sa seconde nouvelle, dans le n° 99 de la NRF, en mars 1961. Elle a été intégrée à Révolutions minuscules en 1971, et une version remaniée figure dans le présent volume.
Je rappelle que l'une des phrases décortiquées dans cette préface, page 99, avait pour centre son 99e mot, qui n'était autre que "CEntre", ses premier et dernier mots étant "CE" et "concordanCE".
J'en arrive à la phrase donnée ci-dessous, où, si je comprends bien, son frère n'ayant écrit ni Révolutions minuscules, ni La cathédrale de Sens, elle n'a pas été requise pour écrire une préface placée entre les deux séries de nouvelles. Du coup, elle lui pardonne la cédille placée sous sa seconde lèvre (le bas du C de riCoeur), ou sa troisième lettre. La suite est moins claire et demande peut-être d'avoir compris ce qui se tramait précédemment.
Voici donc la phrase, où j'ai placé en vis-à-vis les mots symétriques par rapport au centre. Il faut donc lire un mot à la fois verticalement jusqu'au COEUR central, puis remonter avec les mots de droite jusqu'en haut.
Du compte-rendu.
coup, exact
puisque plus
de le
cette avenir
manière, l'
ni pour
Réimpressions disposant
minuscules, en
ni, gloire, 10
à insigne
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Les premier et dernier mots étant "DU" et "compte-renDU", on aurait pu s'attendre à ce que le mot central contienne la syllabe DU, mais si la syllabe apparaît bien, sous la forme du mot dû,
(86) (qui (87) donc (88) a (89) garanti (90) que (91) le (92) COEUR (92) était (91) dû (90) ?)
c'est à deux rangs du milieu, en regard d'un que, sans que la confrontation semble significative, mais on comprend que le centre n'est pas "dû" comme attendu, le centre est "coeur".
Il n'est pas sûr que la phrase contienne d'autres subtilités, peut-être NE EN en position 30, ou JE LUI PARDONNE face à DEUS EX MACHINA en 63-64-65.
Je passe à la dernière phrase, selon la même présentation.
M’ mentalement.
endormir nus,
dans demi-mots,
cette vagues
histoire, divers
la déléatur
mienne, le
peut-être, proche
au je (φ),
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S'y pose donc le problème de (φ), à compter pour un mot ou non. J'ai opté ci-dessus pour non, pour arriver au total 226, parce que j'avais lu "fis" ou "fisse" dans "comment vouliez-vous que je (φ)", en relation avec la lettre grecque phi, φ, symbole du nombre d'or, et en pensant donc aux nombres 183 et 226 du Modulor. Mais dans cette fin de la phrase,
Il s'agirait en fait du symbole du deleatur, signifiant qu'un mot doit être supprimé.
Du coup, le mot effacé n'a plus de raison d'être "fisse" (plutôt "susse", je présume, comme peut le suggérer le cas antérieur d'un blanc entre parenthèses, page 103), et il devient plus difficile de soutenir que les 183 et 226 mots de ces deux dernières phrases fissent une allusion voulue au Modulor (mais φ est bien "proche le déléatur", et le nombre d'or reste une piste à suivre).
S'il faut compter ce symbole comme un mot, alors la phrase a 227 mots, avec pour centre CONVIENS, qui ne convient guère à une quelconque interprétation. Peut-être y a-t-il eu ici une inadvertance de l'auteur, ou de la chaîne éditoriale. Je tiens toujours à mon premier sentiment, que les mots "j'en", à peu près au centre de cette phrase, fassent allusion au prénom du réel auteur.
Il y a encore à s'interroger sur le rôle des parenthèses, qui participent explicitement d'une autre contrainte, mais Ricardou n'en analyse qu'un seul exemple.
Et s'il y a bien 183 et 226 mots dans ces deux dernières phrases sans que Ricardou ait pensé au Modulor, c'est une belle coïncidence et mon expérience m'a enseigné que les coïncidences ahurissantes fleurissent autour du nombre d'or, et ce 226 m'a rappelé une autre coïncidence extravagante, découverte à l'occasion de ce billet d'août 2008.
Cette année bissextile avait 366 jours, nombre de la série bleue du Modulor, où il est précédé par 226 et 140. Le 226e jour d'une année bissextile est le 13 août, et
TREIZE AOUT = 140.
Je venais de lire Les silences de Dieu, où φ (1,618) est imaginé réparti en deux moitiés (φ/2 = 0,809) entre Dieu et son jumeau maléfique. Ce livre a joué un rôle certain dans la découverte fondatrice de Quaternité, le 08/09, où le nombre d'or était encore présent puisque
HAEMMERLI/JUNG = 84/52 = 21/13 (φ).
A l'époque je m'intéressais beaucoup au 813 ou 8/13 chez Truffaut, et j'observais dans ce billet:
TRUFFAUT = 113
se partage idéalement selon consonnes/voyelles en
TRFFT/UAU = 70/43 (nombres de la série rouge du Modulor).
J'observais en août dernier que Truffaut et Ricardou étaient nés la même année, 1932, et étaient morts l'un à 52 ans, l'autre à 84, 52-84 valeurs de JUNG-HAEMMERLI.
Ricardou donne dans Le lapsus circulaire des équivalences numériques de lettres, E-R-U-T = 5-17-20-19, ce qui peut correspondre à un alphabet où il manque une lettre entre E et R. La solution la plus classique est l'alphabet latin, où I et J sont confondus, et selon ce système
JEAN RICARDOU = 113,
pour celui donc qui a placé sa signature au COEUR d'une phrase de 183 mots, CAR JAUNIE D'OR (JEUNE CARDIOR, JOUR ARCADIEN, J'encrai Au d'or).
J'étais en août 2008 en train de lire 2666, de Roberto Bolaño, et j'en citais dans le billet un passage de la page 113, où il est question du hasard, qui ne serait pas un luxe, mais "l'autre visage du destin, et aussi quelque chose de plus."
L'auteur de ces mots, un peintre qui s'est amputé volontairement de sa main droite (ce qui me rappelle la récente secte des Sans-Pouces), précise ensuite sa pensée, opposant le hasard à l'ordre, à la rédemption, au progrès:
Certains cas semblent exiger de coupler deux phrases pour établir une double correspondance, j'avais cité les phrases 2-3,
(1) La (2) circonférence (...) commencer (1). (1) Fin (...) un (2) rond (1).
Il y a un autre cas pour les phrases 14-15,
(1) L' (2) on (...) nom (1). (1) Mon (...) court (1).
Je crois que les phrases 252-253, page 74, doivent aussi être couplées:
(1) Or (...) hombre (1)?" (1) Redirai- (...) nombre (1).
La soeur s'interroge dans la seconde phrase sur ce qu'elle a d'abord compris des mots de son frère, "en supérieure symétrie, du spasmodique pus qui sort de l'hombre?", et décrète rétrospectivement qu'il s'agissait de "ce trop rythmique pus qui sourd du nombre?"
Je ne vois comment trouver de réponse au (1) Or initial ailleurs qu'en nombre (1), et cette réponse ne peut alors être liée qu'à l'expression "nombre d'or", φ étant étroitement associé par Ghyka à une symétrie supérieure et au rythme.
En considérant comme une seule structure symétricologique l'ensemble des deux phrases, de (1) Or à nombre (1), le mot central est (66) sort (66), écho effectif à "or".
Chaque phrase du texte, qui en compte plus de 300, est ciselée de telle sorte qu'il existe un écho entre les premiers et derniers mots, et parfois des échos intermédiaires, notamment au centre.
Le texte est signé Noëlle Riçoeur, prétendue soeur jumelle de Ricardou. Il faut probablement lire CARDOU pour COEUR, et je n'ai guère douté que le mot COEUR au centre de l'avant-dernière phrase constitue une signature, à compléter par la dernière phrase. J'ai cru en voir la confirmation en trouvant les mots J'EN au centre des 226 mots de cette dernière phrase, mais ceci demande une rectification, ne remettant néanmoins pas en cause le rôle de signature de ces phrases.
Je vais les donner in extenso, mais il importe de d'abord préciser le contexte, l'écriture de Ricardou ou de sa çoeur étant passablement abstruse.
Je m'en tiens à la phrase précédente, l'antépénultième donc, où "Noëlle" conte que son frère a abandonné l'écriture après la publication de son récit L'encensement d'un toilier dans le n° 99 de La Nouvelle Nouvelle Révolution Française.
De fait, Ricardou a bien publié Lancement d'un voilier, sa seconde nouvelle, dans le n° 99 de la NRF, en mars 1961. Elle a été intégrée à Révolutions minuscules en 1971, et une version remaniée figure dans le présent volume.
Je rappelle que l'une des phrases décortiquées dans cette préface, page 99, avait pour centre son 99e mot, qui n'était autre que "CEntre", ses premier et dernier mots étant "CE" et "concordanCE".
J'en arrive à la phrase donnée ci-dessous, où, si je comprends bien, son frère n'ayant écrit ni Révolutions minuscules, ni La cathédrale de Sens, elle n'a pas été requise pour écrire une préface placée entre les deux séries de nouvelles. Du coup, elle lui pardonne la cédille placée sous sa seconde lèvre (le bas du C de riCoeur), ou sa troisième lettre. La suite est moins claire et demande peut-être d'avoir compris ce qui se tramait précédemment.
Voici donc la phrase, où j'ai placé en vis-à-vis les mots symétriques par rapport au centre. Il faut donc lire un mot à la fois verticalement jusqu'au COEUR central, puis remonter avec les mots de droite jusqu'en haut.
Du compte-rendu.
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c'est à deux rangs du milieu, en regard d'un que, sans que la confrontation semble significative, mais on comprend que le centre n'est pas "dû" comme attendu, le centre est "coeur".
Il n'est pas sûr que la phrase contienne d'autres subtilités, peut-être NE EN en position 30, ou JE LUI PARDONNE face à DEUS EX MACHINA en 63-64-65.
Je passe à la dernière phrase, selon la même présentation.
M’ mentalement.
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S'y pose donc le problème de (φ), à compter pour un mot ou non. J'ai opté ci-dessus pour non, pour arriver au total 226, parce que j'avais lu "fis" ou "fisse" dans "comment vouliez-vous que je (φ)", en relation avec la lettre grecque phi, φ, symbole du nombre d'or, et en pensant donc aux nombres 183 et 226 du Modulor. Mais dans cette fin de la phrase,
Il s'agirait en fait du symbole du deleatur, signifiant qu'un mot doit être supprimé.
Du coup, le mot effacé n'a plus de raison d'être "fisse" (plutôt "susse", je présume, comme peut le suggérer le cas antérieur d'un blanc entre parenthèses, page 103), et il devient plus difficile de soutenir que les 183 et 226 mots de ces deux dernières phrases fissent une allusion voulue au Modulor (mais φ est bien "proche le déléatur", et le nombre d'or reste une piste à suivre).
S'il faut compter ce symbole comme un mot, alors la phrase a 227 mots, avec pour centre CONVIENS, qui ne convient guère à une quelconque interprétation. Peut-être y a-t-il eu ici une inadvertance de l'auteur, ou de la chaîne éditoriale. Je tiens toujours à mon premier sentiment, que les mots "j'en", à peu près au centre de cette phrase, fassent allusion au prénom du réel auteur.
Il y a encore à s'interroger sur le rôle des parenthèses, qui participent explicitement d'une autre contrainte, mais Ricardou n'en analyse qu'un seul exemple.
Et s'il y a bien 183 et 226 mots dans ces deux dernières phrases sans que Ricardou ait pensé au Modulor, c'est une belle coïncidence et mon expérience m'a enseigné que les coïncidences ahurissantes fleurissent autour du nombre d'or, et ce 226 m'a rappelé une autre coïncidence extravagante, découverte à l'occasion de ce billet d'août 2008.
Cette année bissextile avait 366 jours, nombre de la série bleue du Modulor, où il est précédé par 226 et 140. Le 226e jour d'une année bissextile est le 13 août, et
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Je venais de lire Les silences de Dieu, où φ (1,618) est imaginé réparti en deux moitiés (φ/2 = 0,809) entre Dieu et son jumeau maléfique. Ce livre a joué un rôle certain dans la découverte fondatrice de Quaternité, le 08/09, où le nombre d'or était encore présent puisque
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A l'époque je m'intéressais beaucoup au 813 ou 8/13 chez Truffaut, et j'observais dans ce billet:
TRUFFAUT = 113
se partage idéalement selon consonnes/voyelles en
TRFFT/UAU = 70/43 (nombres de la série rouge du Modulor).
J'observais en août dernier que Truffaut et Ricardou étaient nés la même année, 1932, et étaient morts l'un à 52 ans, l'autre à 84, 52-84 valeurs de JUNG-HAEMMERLI.
Ricardou donne dans Le lapsus circulaire des équivalences numériques de lettres, E-R-U-T = 5-17-20-19, ce qui peut correspondre à un alphabet où il manque une lettre entre E et R. La solution la plus classique est l'alphabet latin, où I et J sont confondus, et selon ce système
JEAN RICARDOU = 113,
pour celui donc qui a placé sa signature au COEUR d'une phrase de 183 mots, CAR JAUNIE D'OR (JEUNE CARDIOR, JOUR ARCADIEN, J'encrai Au d'or).
J'étais en août 2008 en train de lire 2666, de Roberto Bolaño, et j'en citais dans le billet un passage de la page 113, où il est question du hasard, qui ne serait pas un luxe, mais "l'autre visage du destin, et aussi quelque chose de plus."
L'auteur de ces mots, un peintre qui s'est amputé volontairement de sa main droite (ce qui me rappelle la récente secte des Sans-Pouces), précise ensuite sa pensée, opposant le hasard à l'ordre, à la rédemption, au progrès:
Le hasard au contraire est la liberté totale à laquelle nous sommes abouchés du fait de notre propre nature. Le hasard n'obéit pas à des lois, ou s'il y obéit, nous, nous ne les connaissons pas. Le hasard, si vous me permettez la comparaison, est comme Dieu qui, chaque seconde, se manifeste sur notre planète. Un Dieu incompréhensible, avec des gestes incompréhensibles adressés à ses créatures incompréhensibles. Dans cet ouragan, dans cette implosion osseuse, se réalise la communion. La communion du hasard avec ses traces et la communion de ses traces avec nous.Note du 26: Les problèmes posés par cette préface m'ont fait la décortiquer avec méthode, en notant tous les couples de mots en début et fin de phrase. J'ai retrouvé les 329 phrases dénombrées selon un premier compte, mais quelques cas sont litigieux.
Certains cas semblent exiger de coupler deux phrases pour établir une double correspondance, j'avais cité les phrases 2-3,
(1) La (2) circonférence (...) commencer (1). (1) Fin (...) un (2) rond (1).
Il y a un autre cas pour les phrases 14-15,
(1) L' (2) on (...) nom (1). (1) Mon (...) court (1).
Je crois que les phrases 252-253, page 74, doivent aussi être couplées:
(1) Or (...) hombre (1)?" (1) Redirai- (...) nombre (1).
La soeur s'interroge dans la seconde phrase sur ce qu'elle a d'abord compris des mots de son frère, "en supérieure symétrie, du spasmodique pus qui sort de l'hombre?", et décrète rétrospectivement qu'il s'agissait de "ce trop rythmique pus qui sourd du nombre?"
Je ne vois comment trouver de réponse au (1) Or initial ailleurs qu'en nombre (1), et cette réponse ne peut alors être liée qu'à l'expression "nombre d'or", φ étant étroitement associé par Ghyka à une symétrie supérieure et au rythme.
En considérant comme une seule structure symétricologique l'ensemble des deux phrases, de (1) Or à nombre (1), le mot central est (66) sort (66), écho effectif à "or".
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