16.7.14

alphabet, puzzle


  Plusieurs coïncidences récentes présentent quelques échos entre elles.
  Mardi 10 juin les hasards du streaming nous ont amené au film Stay (2005), de Marc Forster, où Ryan Gosling apparaît pour une des premières fois en tête d'affiche, interprétant le jeune Henry Letham, pour une aventure onirique riche en belles images.
  Tiens, j'apprends ici que le film est sorti en France le 26 juillet 2006, 131e anniversaire de Jung.

  Le lendemain mercredi c'était le marché à Digne, et j'ai bien sûr été voir ses bouquinistes. J'ai lu 2 ou 3 Ludlum il y a plus de 30 ans, et m'en suis totalement désintéressé ensuite. Là un titre a éveillé mon attention, Les Veilleurs de l'Apocalypse, car les mots hébreux pour "apocalypse", nigla, et "veilleurs", 'irim, se sont trouvés convoqués lors de récents billets.
  Je regarde la 4e de couv et y apprend que le héros du thriller semble être Henry Latham, m'évoquant aussitôt le Henry Letham de Stay.
  En feuilletant je vois qu'il est question de Lebensborn, un thème qui m'est cher, et je vais emprunter le livre à la médiathèque.
  C'est sans surprise comme d'autres Ludlum une suite de péripéties aussi gratuites qu'inutiles, mais il s'agit à ma connaissance du premier thriller mettant au premier plan le Lebensborn, en 1995, l'année où est paru Dieu-Dope de Tobie Nathan qui me semble complété par son Serial eater de 2004, tueur de la seconde génération du Lebensborn.
  Chez Ludlum, des nazis rescapés de 45 ont eu accès aux archives de replacement des bébés SS du Lebensborn, se sont débrouillés pour les récupérer et les replacer dans des familles amies qui ont parachevé leur éducation nazie... Ils sont de plus parvenus à les amener à des postes-clés, et 50 ans plus tard se sentent prêts à instaurer un 4e Reich...
  Un climax final montre Hitler toujours vivant en 1995, caché dans une propriété de la Loire, La Saulaie, où on lui a reconstitué son Berghof de Berchtesgaden. Latham le découvre au moment de sa mort, à 106 ans, l'âge de Christian Rosencreutz déjà évoqué à maintes reprises, Rosencreutz imaginé lors de la réforme luthérienne.
  De fait les luthériens jouent un rôle important dans cette histoire, et le Führer programmé du futur Reich est un pasteur luthérien.

  Enfin c'est plutôt inepte et m'a été d'une lecture pesante. Une curiosité est que le Henry Latham présent en 4e de couverture n'apparaît pas dans le texte lui-même, où il est toujours Harry Latham. J'ai téléchargé l'e-book pour en être sûr. Certes Harry est souvent le diminutif de Henry, mais pas uniquement, et ce peut être aussi un prénom selon l'état civil.

  Ce mois de juin a vu aussi l'arrivée sur le streaming d'un remake TV de Rosemary's baby. Une innovation est que ça se passe à Paris, où l'immeuble maléfique des Castevet est situé dans une imaginaire rue de la Bûcherie, proche du Palais-Royal. Incidemment, Les Veilleurs de l'Apocalypse se passe aussi principalement à Paris.
  Les personnages principaux sont toujours les américains Guy et Rosemary Woodhouse, devenus un couple mixte blanc/noir, mais la plupart des autres rôles sont francisés. L'histoire débute par la défenestration de Nena Pascal, Theresa ou Terry dans le roman de Levin et l'adaptation de Polanski. Avant de se jeter dans le vide, Nena écrit sur la page de garde du livre de Steven Marcato, le sorcier qui a jadis habité l'immeuble, it's an anagram, "c'est une anagramme". Rosemary découvrira plus tard que c'est l'anagramme de Roman Castevet, l'actuel propriétaire; dans le film de l'autre Roman, Rosemary tente d'abord de trouver l'anagramme du titre du livre, All Sorcerers...
  Nena, défenestration, sorciers... Tout ceci m'évoque fortement Unica Zürn, qui apparaît sous le nom Nena dans le film Les jeux de la comtesse Dolingen de Gratz, de Catherine Binet (aidée de son compagnon Georges Perec), adapté de Sombre printemps de Zürn, où l'artiste évoquait déjà la défenestration, qu'elle accomplira effectivement le 19 octobre 1970.
  Non seulement Nena se défenestre dans la Comtesse Dolingen, mais son exemple tente Louise à la fin du film. Elle anagrammatise Nena en "Anne, ma soeur Anne", en regardant la fenêtre ouverte... C'est vraisemblablement une allusion à l'obsession de Zürn pour les anagrammes, qu'elle appelait Hexentexte, "Textes de sorcière".
  Anne est fêtée le 26 juillet, anniversaire de Jung.

  Le mari de Louise, Bertrand Haines-Pearson (inspiré par la pub de la BNP, "Votre argent nous intéresse"), est obsédé par les statuettes d'angelot. Çoeur dp m'a rappelé que dans Si loin, si proche..., la suite donnée par Wim Wenders aux Ailes du désir, c'est la chute accidentelle d'un balcon de la petite Raissa qui provoque l'incarnation de l'ange Cassiel.
   Cassiel est tant ému par la chute de Raissa, vue en noir et blanc par ses yeux d'ange, au temps 44:44 du film, qu'il se matérialise à temps pour la sauver, et pour la voir en couleurs. En parfaite symétrie, il mourra à la fin du film en sauvant à nouveau Raissa, mais cette fois en l'arrachant par les airs à des malfrats qui l'avaient enlevée.

  Ce rappel s'est additionné à divers échos. La défenestrée Nena Pascal du téléfilm est interprétée par Victoire Bélizy, tandis que son homologue Terry du film de Polanski était jouée par Victoria Vetri, en fait créditée au générique du nom Angela Dorian, autre nom de l'actrice. Ceci donne d'ailleurs lieu à un petit jeu dans le film où, lorsque Rosemary rencontre Terry, elle lui dit "Tiens, vous ressemblez à Victoria Vetri.", et Terry de répondre "On me le dit souvent."
  Victoire... Le lieu privilégié des anges de Wenders est la Siegessaüle, la colonne de la Victoire , et mon esprit enclin aux connexions les plus hardies m'a fait rapprocher cette colonne Saüle de l'arbre "saule", mot disséqué sur le billet Missiles sol-saule.
  Ceci résonne encore avec la Saulaie où Ludlum fait mourir Hitler, alors que cette Saüle doit son emplacement actuel aux nazis.

  J'ai encore des raisons intimes de me sentir concerné par la défenestration, car c'est le mode de suicide qu'a choisi ma cousine Pascale Angelini en 1997. Je l'avais rencontrée peu avant, et m'en suis voulu ensuite de n'avoir rien pu faire pour l'aider.
  Nena Pascal, Pascale Angelini, Angela Dorian, les anges de la colonne dorée... Enoncer Angela Dorian à çoeur dp lui a aussitôt fait penser à l'Andrea Doria, le paquebot coulé le 26 juillet 1956, autre anniversaire de Jung. Dans les jours précédant ma découverte du 8 septembre 2008 sur le 4/4/44 partageant idéalement la vie de Jung, les coïncidences entre les romans de Halter et Sinoué m'avaient amené à ce naufrage, car leurs héroïnes se nomment Andrea et Dora, et la seconde meurt dans le naufrage du Doria...
  J'avais ainsi appris la présence à bord de l'actrice Ruth Roman, et enquêter sur elle m'apprit qu'elle était née Norma Roman, une anagramme, et morte le 9/9/99, date qui m'a fait repenser au 4/4/44 de Jung.


  Il y eut donc ensuite l'aube du 8 septembre, et mon éveil avec le souvenir d'un roman de Morris West lu 25 ans plus tôt, où une erreur apparaissait sur la date de naissance de Jung, donnée pour le 6 juillet, mon anniversaire. Ceci m'a aussitôt rappelé une erreur sur la date de naissance d'Unica Zürn, donnée pour le 16 juillet dans un article de Dominique de Liège (désormais accessible gratis), alors qu'Unica est comme moi du 6.

  Jung-Zürn... Je me suis rendormi sur ces noms, et ensuite réveillé avec l'idée que le 4/4/44 était exactement aux 4/5es de la vie de Jung. La vérification m'amena à la période unitaire de 6272 jours, ce qui me rappela aussitôt le sonnet Vocalisations de Perec, de valeur 6272, et l'anagramme que j'en avais réalisé deux ans plus tôt.

  Quant à Marucha Bo, Nena/Unica dans La comtesse Dolingen, elle me rappelle les jeux sur BO dernièrement rappelés dans Allo papa Bo-Bohm, avec une pensée particulière pour la paracha Bo.
  Depuis quelques années j'entends parler d'un nouvel auteur scandinave de polar, Jussi Adler Olsen. J'ai suffisamment de choses à lire et relire pour ne pas me précipiter sur les nouveautés, et c'est donc avec 3 ans de retard que j'ai eu l'occasion de lire son premier roman, Miséricorde (2007, traduit en français en 2011).
  Lecture agréable, mais je m'intéresse d'abord aux curiosités et coïncidences. Il y a comme pour Les Veilleurs de l'Apocalypse une erreur sur le nom d'un personnage dans le texte en 4e de couv, où Merete Lynggaard est orthographiée Lyyngaard. Ceci est peut-être plus excusable, et j'ai repéré au moins une autre orthographe fautive dans le corps du livre, Lyngaard page 170.
   Dans cette première enquête du Département V, chargé de rouvrir de vieux dossiers, Carl Mørck s'intéresse à la disparition de Merete Lynggaard le 2 mars 2002, supposée morte. Parallèlement à l'enquête, le lecteur peut suivre ce qui est arrivé à Merete, séquestrée depuis toutes ces années par une famille qui lui en veut beaucoup. Chaque 6 juillet, anniversaire de Merete qui est née le 6 juillet 1970, ses bourreaux augmentent d'une atmosphère la pression régnant dans sa cellule pressurisée, ce qui lui rend tout espoir d'évasion impossible : ses organes éclateraient sans une décompression adéquate...
  Les bourreaux de Merete prévoient de la tuer le 15 mai 2007, en dépressurisant brutalement sa cellule, mais Carl parvient à sauver Merete le 4 avril, laquelle survivra malgré quelques séquelles. Les 4 derniers chapitres du livre décrivent la course contre la montre ce 4/4 pour sauver Merete, et je me suis bien sûr ému du 4/4 et du 6/7 anniversaire, les dates qui se sont imposées à mon esprit lors des intuitions du 8/9/08, d'autant que :
- Merete est née le 6/7/70, la dernière année d'Unica qui s'est tuée le 19/10;
- le 4/4/70 est aussi une date de la vie d'Unica, celle où elle a quitté pour la dernière fois la clinique de Maison Rouge, où sa schizophrénie l'a conduite à plusieurs séjours;
- Carl la sauve un 4/4, en tuant le principal artisan de son supplice, Lars Henrik Jensen alias Daniel Hale alias Atomos; l'échange de destinées me rappelle celui du 4/4/44 entre Carl et Theodor.

  J'ai lu l'essentiel du roman les 4 et 5 juillet, incapable de finir le peu qu'il en restait au soir du 5. Mais après avoir éteint la lumière je ne pus m'endormir, tant ces dates du 4/4 et du 6/7 tournaient dans ma tête. Minuit sonna. Peu après je rallumai et finis le livre. Ce n'est que le lendemain que je pris conscience que ma lecture s'était achevée le 6/7, mon 64e anniversaire, 4x4x4 (tiens le 4e roman de Adler Olsen, paru il y a 5 mois, est intitulé Dossier 64).

  Il me faut maintenant en venir à une autre coïncidence de lecture, survenue début juin. Il s'agit du dernier roman de René Belletto, intitulé Le livre, un titre qui m'interpelle car c'est l'anagramme presque explicite de Rivelle, personnage de tueur imaginé dans La bibliothèque de Villers, où Benoît Peeters joue de différentes manières avec les 5 lettres du mot LIVRE. Une coïncidence essentielle pour moi est l'apparition d'un personnage Pierre Rivelle dans un polar paru chez un petit éditeur, Six couleurs pour l'enfer de Guérard et Mosseri, lesquels m'ont affirmé n'avoir aucune connaissance du roman de Peeters, dans lequel Rivelle tue 4 premières victimes d'initiales I-V-R-E aux 4 coins du carré formé par le bourg de Villers, avant de conclure par un L invitant à reprendre l'acrostiche meurtrier à son début....
  Dans Six couleurs pour l'enfer, un détective privé est engagé pour suivre Rivelle, qui sort tous les matins de son hôtel rue Lecourbe pour de mystérieuses déambulations dans le quartier. Après quelque temps, le détective s'aperçoit que ces déambulations forment des lettres, constituant un message à son suiveur, "vous allez bientôt mourir...", mais Rivelle est assassiné avant d'avoir pu terminer le message.
  Dans Le livre, le narrateur Michel Aventin rencontre à la clinique Pernette du Guillet (inexistante, c'est le nom de la Délie de Maurice Scève), entre les rues Lecourbe et Blomet, un individu prétendument nommé Cyril Mallier qui lui prédit qu'il va mourir dans quelques jours, le 6 septembre.
  Suivent de multiples errances plus ou moins oniriques dans Paris, où se croisent divers personnages peu clairs, dont le libraire Olivier Millier et son remplaçant Albin Moreno (soit un blanc-noir, thème également décliné par Peeters dans La bibliothèque de Villers), ce dernier lui assurant que le mystérieux individu a écrit un livre, Personne ne saura jamais, sous le pseudo Cyril Cyrilson, mais le libraire assurera que c'est une invention... Il y a encore la rencontre d'une jeune femme, Evelyne Doublier, qui devient la maîtresse du narrateur, et qui est assassinée, la même situation se retrouvant chez Peeters avec Edith Ervil ("livre" à l'envers).

  J'admets volontiers que tout ceci ne serait guère pertinent sans les échos préalables LeLivre-Rivelle-Lecourbe qui me sont particulièrement significatifs, en partie pour des raisons personnelles.
  J'ai donc lu Le livre au début de juin, peu avant la vision de Stay, avec quelques ressemblances dans le climat onirique, l'annonce d'une mort proche (le suicide de Henry Letham), et surtout pour moi un écho transversal avec l'évocation du modèle de Letham, le peintre Tristan Rêveur qui s'est suicidé le jour de ses 21 ans après avoir détruit toutes ses toiles. Ma femme a eu cette année un nouveau prof de peinture aux Beaux-Arts, Tristan Villers, j'y reviendrai.

  Il fallait passer par ces digressions, dans cet ordre environ, pour aborder une relation réelle entre René Belletto et Unica Zürn.
La Vie mode d'emploi, l'oeuvre majeure de Perec, s'achève sur Ce livre comprend des citations, parfois légèrement modifiées, de (suivent 31 auteurs, donnés par ordre alphabétique). Le premier auteur nommé est René Belletto, ne devant sa présence qu'au fait qu'il ait achevé Livre d'Histoire (extraits) par Ce livre comprend des citations, parfois modifiées, de (suivent 75 auteurs).
  Le dernier auteur cité par Perec est encore quelqu'un qui n'a droit qu'à une seule citation, Unica Zürn, alors que seuls deux autres auteurs de la liste sont aussi des one-shot, le restant appartenant aux contraintes que s'étaient imposées Perec pour l'écriture de l'oeuvre.
  La citation unique Zürn survient au chapitre 47, où apparaît une fillette qui porte autour du cou un cordonnet de fil noir tressé sur lequel est enfilée une unique boule rouge, et qui tient dans la main gauche une pêche. Les amateurs y ont reconnu quelques lignes concernant la jeune héroïne de Sombre printemps, pas mal modifiées car le mot unique n'apparaît pas dans ces lignes. Je rappelle que l'enfant se défenestre à la fin du roman. Je ne peux m'empêcher de penser au collier donné par les Castevet à leurs protégées, Terry ou Nena, puis Rosemary. Il porte une boule d'argent contenant de la racine de tannis, supposée appréciée des puissances maléfiques. Dans le film de Polanski, c'est ce collier qui permet à Rosemary d'identifier Terry après sa défenestration.

  Ce collier est aussi présent dans le roman d'Ira Levin, dans le nom duquel il y a toutes les lettres de LIVRE, plus AIN. Je repense à mon billet précédent, où il était question de l'équivalence AIN = UN (01), et je me demande si IRA LEVIN ne constituerait pas un VRAI LIEN. Ira Levin a publié peu de romans, 7, tous adaptés à l'écran, parmi lesquels Sliver, anagramme de LIVRES.
  Je remarque sur l'affiche ci-dessus le traitement particulier du L, offrant une certaine analogie avec le IVRE-L de Peeters.

  Mon bien-aimé Queen a aussi joué avec les anagrammes de ROMAN, Norma, Ramon, Morna, ainsi que Perec, avec ses quinquamelles Trévins dont les prénoms forment l'acrostiche ROMAN, chapitre 89 parmi les 99 "romans" de La Vie mode d'emploi, et ce nombre symbolique 99 a été aussi choisi par Tristan Villers en 2012 pour un ensemble de peintures à l'huile réalisées sur les pages d'un agenda. J'ai choisi celle-ci sur la double page des 3 et 4 juillet,
en pensant à ma lecture de Miséricorde débutée ce 4 juillet.

  Dans Miséricorde un événement important s'est déroulé le 20/02/2002, 10 jours avant la disparition de Merete Lynggaard, et les témoins interrogés 5 ans plus tard par Carl se rappellent souvent ce qu'ils faisaient ce jour, seul palindrome du siècle selon cette écriture.
  En février 2002 je participais depuis 2 mois à la Liste Oulipo, et j'ai cherché dans ses archives ce que la date avait inspiré à ses membres. Pas grand-chose de notable, mais c'est le 9 février qu'un message d'un membre m'avait appris l'existence du codage rot-13, ce qui me fit poster un message le lendemain où je faisais part de mon émerveillement devant l'acronyme IVRE des victimes aux 4 coins du carré de Villers, devenant par rot-13 VIER, 4 en allemand ou néerlandais (Peeters vit à Brüssel, mais n'avait pas pensé à ce jeu).

  La rédaction de ce billet en avril 13 m'a fait me remémorer ce que je faisais le 6/7/71, jour de mon 21e anniversaire où ma cousine Françoise Angelini m'avait emmené à Limours.
  Unica Zürn est née exactement 34 ans avant moi, elle aurait eu 55 ans ce 6/7/71 si elle ne s'était défenestrée 8 mois plus tôt. Quelques jours avant mon 60e anniversaire, diverses circonstances m'ont amené au mot infini de Fibonacci, correspondant sur le site incontournable OEIS à la suite 5614 : j'eus la surprise d'y découvrir un commentaire d'un oulipote, Eric Angelini, posté le 6/7/2005, mon 55e anniversaire. Quelques jours plus tard,  je recevais pour mon 60e anniversaire le recueil composé par mes amis de la Liste Oulipo, dont Eric Angelini.
  Je remarquais que ces quatre 6 juillet (1916-1950-1971-2005) sont séparés par 34-21-34 ans, parfait partage fibonaccien, mais m'étais abstenu de mentionner la défenestration de Pascale Angelini, nièce de Françoise. Je crois devoir surmonter cette pudeur tant les coïncidences sont insistantes :
- Unica Zürn devenant Nena, défenestrée;
- Nena Pascal dans le téléfilm Rosemary's baby, défenestrée;
- Elle reprend le personnage de Terry, défenestrée, jouée par Angela Dorian.

  Et bien sûr il y a les anagrammes, en soulignant Steven Marcato devenu Roman Castevet, puzzle alphabétique fournissant une cheville pour tâcher d'expliquer le titre de ce billet.
  Le billet précédent m'a fait évoquer le renversement 3561-1563 dans le premier épisode de Touch. L'approfondissement des relations numériques étudiées dans ce billet m'a ensuite conduit à plusieurs découvertes, abordées dans deux commentaires et deux notes, avec une conjecture s'énonçant par une formule d'une belle simplicité : pour tout n impair, le produit F3n par (Ln+1) est, lorsque exprimé en base bijective Ln, un nombre de 4 chiffres identiques, chaque chiffre étant Fn.
  Après une première note du 8/7, je me suis avisé que ce billet Rêvolutions était le 170e de Quaternité, billet qui m'a donc amené à la suite F3n (Ln+1) dont les premiers termes pour n=1 et n=3 sont quatre et 170, ce qui a donné lieu à une autre note le 12.
  170 était aussi, pas vraiment par hasard, la valeur de mon titre Rêvolutions, lequel m'évoque aussi Tristan Rêveur, mais ce n'est qu'en écrivant ce nouveau billet que je me suis avisé de la page 170 avec l'erreur sur le nom Lynggaard, découverte avant cette nouvelle propriété de 170; il était en outre question dans Rêvolutions de deux noms en -gaard.
  Une bonne partie de ma motivation pour ce titre venait de son découpage voyelles/consonnes en
EOUIO / RVLTNS = 65/105 = 13/21

  Il va de soi que ce nouveau billet est le 171e, nombre qui m'est encore cher car il a joué un rôle important dans la découverte du jeu ROMANAMOR/LOVENOVEL, via Maurice Leblanc, nom qui a peut-être inspiré celui d'Albin Moreno.
  Le partage d'or de 171 est 65/106, moins bon que le fibonaccien 65/105, mais qui s'est trouvé correspondre au thème important SELON/SUIVANT abordé sur le billet Puzzle échevelé (et le précédent). Ces mots avaient pour valeurs 106/65, et Alphabet, puzzle 65/106.

  L'écriture de Rêvolutions m'a conduit à m'apercevoir que l'âge de Jake Bohm le 22 mars 2012, 4165 jours, donné par celui-ci au début du second épisode de Touch, correspondait au renversement de la somme des nombres clés des deux premiers épisodes,
318 + 5296 = 5614,
5614 étant aussi le numéro donné sur le site OEIS au mot infini de Fibonacci, alors que dans cet épisode est présenté un livre imaginaire, Nature's Ratios: The Life And Work of Leonardo Fibonacci,  dont une bonne part semble être le début de la suite infinie de Fibonacci, qui représenterait pour Jake tout l'univers et ses interconnexions.
  Je me suis borné à ajouter une note au billet concerné, mais je constate maintenant qu'après le renversement explicite 1653-3561 dans le premier épisode, ce renversement 5614-4165 vraisemblablement fortuit m'est plein d'échos en découpant les nombres en tranches de 2 chiffres :
56-14 est un rapport 4-1;
41-65 seraient deux termes d'une suite additive de type Fibo se poursuivant par 106-171...
  Je remarquais dans une note du billet précédent que 65-105, découpage selon voyelles/consonnes de REVOLUTIONS, correspondait à un rapport 4-1 comparé au 52-84 de JUNG-HAEMMERLI.

  J'ai rencontré pour la première fois (je crois du moins) ce 52-84 à l'aube du 8 septembre 2008 (ou premier jour de l'an pataphysique 136), lorsque les erreurs sur le 6 juillet concernant Jung et Zürn m'ont conduit à jouer avec ces noms, et à calculer que, dans l'orthographe normalisée,
JUNG / ZUERN = 52/84.
  Plus tard j'ai constaté que 136 était la somme des 16 premiers nombres, formant notamment le carré magique de Dürer où se retrouve un découpage logique 52/84 (ou 13/21 par colonne).
  Lorsque j'ai cherché une illustration pour les Textes de sorcière de Zürn, j'ai trouvé parmi les résultats de GoogleImages un arrangement des 16 premiers nombres proche du carré magique (par paires de deux nombres de somme 17).
  Il provient du blog Skinner's room qui a posté en février 2011 un article sur le pliage in-8° d'un feuillet pour obtenir 16 pages recto-verso.
  Le billet suivant est consacré à l'in-16°, et accompagné d'un texte de Deleuze extrait de Le Pli - Leibniz et le baroque. Deleuze s'est tué en novembre 95 par défenestration avenue Niel, dans le 17e, l'arrondissement où se tuerait ma cousine Pascale quelque 18 mois plus tard, et où est situé l'immeuble de La Vie mode d'emploi.
  Cet article publié 4 jours plus tôt sur le blog est consacré à Unica Zürn, défenestrée 25 ans plus tôt dans le 20e, rue de la Plaine. LEIBniz me rappelle qu'Unica a anagrammatisé LIEB ("amour") en LEIB ("corps") et BEIL ("hache"), dans son poème Wir lieben den Tod ("nous aimons la mort"). Quant au pli, j'ai pour ma part joué avec UN PLI et LUPIN.

  La même recherche m'a conduit à cette page, dont je donne l'adresse en clair parce qu'y figure l'orthographe normalisée Zuern :
http://officin.com/index.php/project/unica-zuern/
  Il s'agit de la traduction de Hexentexte en danois, la langue de Merete Lynggaard.
  Merete s'est acharnée à survivre parce qu'elle a un frère grandement dépendant d'elle, Oluf, pas mal louf, ou au moins flou depuis un accident survenu 21 ans plus tôt, qui a coûté la vie aux parents Lynggaard et laissé Oluf gravement handicapé. Il est précisé page 113 qu'il avait 13 ans lors de l'accident, et qu'il est depuis 21 ans dans cet état.

Note du 19/7/14 : Çoeur dp m'a rappelé que "Anne, ma soeur Anne" faisait référence à Barbe-Bleue, où Anne à force de scruter la route qui poudroie pourrait risquer de basculer dans le vide. Je repense pour ma part au livret Ariane et Barbe-Bleue de Maeterlinck, évoqué dans deux billets pour l'acrostiche formé par les noms des 5 femmes de Barbe-Bleue, SYMBA, "lion" africain, alors que le 2e épisode de Touch où j'ai décelé la possibilité 4165-5614 est aussi celui où apparaît le chien LYOV, "lion" russe, que j'ai renversé en VOYL, le premier disparu dans La disparition de Perec, correspondant à "voyelle" dans E.
  J'ai soumis à l'OEIS ma suite a(n) = F(3*n)*(L(n)+1) qui vient d'être agréée par les responsables du site où elle est répertoriée sous le n° A245323.

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