Quelques nouveaux 4 avril sont survenus depuis mon billet de décembre dernier, Encore un quatre avril.
D'abord, puisque le 4 avril dont il était alors question était le 4/4/4 où se déroulait l'essentiel de la série TV The Long Road Home, diffusée à partir du 11/11 dernier, deux séries TV que nous avons découvertes en même temps en janvier.
La première est la mini-série française Souviens-toi, diffusée en janvier dernier. Trois membres de la famille Frankwiller sont assassinés, ne reste que la petite Madeleine, 8 ans, mutique. Le commandant Belgarde, responsable de l'enquête, veut la confier à la psy Marie Kempf pour la sortir de son état, mais celle-ci n'accepte qu'à la condition que Belgarde rouvre l'enquête sur la mort de sa fille Lila, le dimanche 4 avril 2014, jour de son 14e anniversaire.
Je n'ai pas grand-chose à ajouter, sinon, que ce 4 avril 14 n'était pas un dimanche, mais un vendredi. Je remarque aussi que la série a eu pour premier titre L'origine du mal, un titre queenien qu'un autre hasard de lecture m'a conduit à évoquer dans le pénultième billet.
L'autre est la série israélienne Betoolot ("Vierges"), dont la première saison date de 2014, diffusée à partir du 24 août dernier en français sous le titre Sirènes. Je n'ai appris l'existence de la série qu'en cliquant sur un épisode de la saison 2, apparu sur notre site de streaming au même moment que Souviens-toi, et nous avons vu le premier épisode de la saison 1 juste après le premier épisode de Souviens-toi.
Au cours du premier épisode, on retrouve fin 2013 le corps de Maya Reguan, soeur jumelle de la fliquette Shelly Reguan-Toledano. Les deux soeurs s'étaient baignées ensemble le 4 avril 1997, mais Maya avait disparu dans l'eau. Le corps retrouvé témoigne cependant d'une mort récente; Maya est devenue obèse, et elle est toujours vierge.
Je n'ai trouvé que cette image où apparaît la date du 03/04/97, sur une vidéo tournée la nuit précédant la disparition de Maya.
Lors de l'épisode 8, la fille de Shelly, Noam, 7 ans, disparaît à son tour dans l'eau. Lorsqu'on la retrouve, avec encore un souffle de vie, les analyses montrent qu'elle est restée 30 mètres sous l'eau, et elle est placée dans une chambre de décompression. Elle se rétablit cependant avec une étonnante rapidité.
J'ai survolé très vite les deux premières saisons, une troisième est annoncée. Certaines femmes de la famille Reguan sont fort étranges, développant des capacités aquatiques hors du commun. Elles ont en outre le pouvoir de charmer mortellement les hommes et de recouvrer leur virginité après coup...
L'intervention d'une chambre pressurisée me rappelle le thriller danois Miséricorde, auquel j'ai consacré quelques lignes en juillet 2014. La journaliste Merete Lynggaard a été enlevée en 2002 par un dingue qui l'a placée dans une chambre pressurisée dont il augmente chaque année la pression d'un bar. Les flics du département V parviennent à la sauver le 4 avril 2007, le dingue est tué lors de l'intervention.
Ceci dit, chaque 4 avril de Souviens-toi ou de Sirènes n'a rien de particulier, sinon d'être l'une des rares dates données dans les deux séries, et dans chaque cas une date dramatique, la mort de Lila, la disparition de Maya.
Le vraiment bizarre me semble résider dans la diffusion française des 3 séries, en y incluant The Long Road Home qui se passe entièrement le 4/4/4, avec de nombreuses morts ce jour, en l'espace de 5 mois. Je suis attentif à tous les 4/4 rencontrés dans les fictions, justement depuis ce 4/4/4, où le hasard a voulu que je découvre le schématisme du 4/4/44, et je commente ceux qui m'offrent quelque écho sur Quaternité. Je n'ai pas de souvenir de 4/4 significatifs vus dans des séries, et là il y en a 3 presque coup sur coup.
En janvier, j'ai découvert un thriller "ésotérique" qui m'avait échappé à sa parution en février 2017, L'effet domino, de François Baranger.
Il s'agit d'une enquête sur une série de meurtres en 1907, dont une caractéristique est repérée lors du troisième. Ils se sont produits les 1/1, 2/2, et 3/3, et d'autres éléments permettent de tendre un piège au meurtrier le 4/4, mais le meurtre a tout de même lieu. Ce sera le dernier de la série.
Le meurtrier est un amateur d'arithmologie, et plus particulièrement de la Tétraktys de Pythagore, disposition en triangle des 4 premiers nombres. L'auteur semble bien moins sensible aux harmonies numériques, et son personnage ne m'a pas convaincu. Par ailleurs il n'a pas pris la peine de se reporter au calendrier de 1907, et c'est ainsi que la seule (me semble-t-il) précision datée soit le samedi 27 mars (page 416), or le 27 mars 1907 était un mercredi (précédant Pâques le 31 mars cette année-là).
Quoi qu'il en soit, cette série de meurtres en 1907 commandée par les nombres m'est fort évocatrice, car mon projet de 1998 Novel Roman débutait le 1/1/1908 par le premier d'une série de 18 meurtres échelonnés selon une relation numérique (la somme des 18 premiers nombres).
Ce projet a été interrompu en 1999 lorsque JB Pouy m'a commandé un roman pour sa collection Pierre de Gondol. Mes découvertes virgiliennes m'ont conduit à associer dans Sous les pans du bizarre une série de meurtres au triangle de Pythagore, de côtés 3-4-5, avec les meurtres de latinistes commis les 3/3, 4/4, et 5/5 (1999). Un autre latiniste, "par hasard", mourait le 6/6.
Depuis longtemps amateur de quaternité, et donc de tétraktys, j'avais introduit la série 1-2-3-4 dans les deux romans. Pour Novel Roman, j'ai expliqué la chose en détail ici. J'avais donc imaginé une table des chapitres en 11 titres de 11 lettres, avec chaque titre composé des lettres ESARTULINO et d'un joker. Trois noms apparaissaient en outre en colonne ou diagonale, l'anagramme d'ELLERYQUEEN, ARSENELUPIN, et ROSENCREUTZ. Je m'étais émerveillé que les 7 lettres jokers imposées par ces noms soient , de valeur 120, alors que la découverte du tombeau de Rosencreutz en 1604 a eu lieu 120 ans après sa mort, en 1484. Comme les 11 séries ESARTULINO avaient pour valeur 1474, il fallait que les 4 lettres jokers restantes aient pour valeur 10, et j'ai donc songé à la tétraktys A-B-C-D, 1-2-3-4.
R A I S O N A U T E L A
Y O U S I R E L T A N Y
E T S U S A L O R I N S
U L C E R A T I O N S C
E O N I N T R U S L A N
N E L U I C A S T O R C
L A D U N E R O S I T D
Q U I S O R T E L A N Q
E S P O I R A L U N T P
E B R I S U N A L T O B
L O I U N E S T R A Z Z
Les jokers sont repris dans la colonne de droite, avec ceux composant la tétraktys soulignés.
Pour Sous les pans du bizarre, j'avais choisi les titres de mes 14 chapitres pour arriver à une gématrie totale de 1234:
Décès = 36
Céder = 35
Essais = 72
Aider = 37
Cesser = 69
Irène Lapnus = 134
Publius Vergilius Maro = 269
Remundus Russolus = 259
Quis fuit alter = 178
Cas = 23
Elle... = 34
...aime =28
Haine = 37
Oh ! =23
----
1234
La presque totalité des titres était imposée par des raisons non gématriques. C'est la proximité d'un premier total avec 1234 qui m'avait conduit à bidouiller le titre du chapitre 8, devenu Remundus Russolus, pour obtenir le résultat souhaité.
Les 14 chapitres et leur répartition en trois parties m'étaient imposés par un parallèle avec les 3 premières strophes du chant d'Alphésibée. Je n'ai absolument pas calculé d'avoir 105 lettres pour ces 14 chapitres, 105 somme des 14 premiers nombres, alors que les nombres 105 et 171, sommes des 14 et 18 premiers nombres, faisaient partie des contraintes d'écriture de Novel Roman.
Une conséquence de ma décision de parvenir au total 1234 a été que les 4 chapitres de la seconde partie totalisent 60 lettres et la gématrie 840 = 60x14. Une nouvelle occurrence du 14, au premier plan dans Novel Roman, et 60 somme de 10-11-12-13-14 faisait partie des contraintes des Pans, avec par exemple les titres des 5 derniers chapitres homophones des lettres K-L-M-N-O, de rangs 10-11-12-13-14 dans l'alphabet latin.
L'actualité éditoriale s'en est mêlée, avec la parution en février d'un nouveau roman de Paul Auster, 4321, ou plutôt 4 3 2 1, sept ans après le précédent, Sunset Park (que j'avais envisagé de commenter en son temps).
J'ai lu la plupart des écrits de "Pas l'auteur" (comme disait Babette un 4/4), et j'ai absorbé en 3 jours ces plus de 1000 pages, souvent survolées lorsqu'il est question de base-ball ou de baise tout court.
Il s'agit des destins parallèles d'un même individu, Archie Ferguson, né le 3/3/1947 (Auster est né le 2/3 de la même année). Les 4 Archie ont en commun la même famille, une vocation née d'écrivain, une orientation politique de gauche, une dilection pour le base-ball et la baise.
Archie n° 2 meurt à 12 ans frappé par la foudre, alors qu'il s'apprêtait à sortir un nouveau numéro du journal qu'il avait créé pour son école. Archie n° 3 meurt écrasé à 19 ans, en oubliant que les Anglais circulent à gauche, lorsqu'il vient à Londres où un éditeur publie son premier roman. Archie n° 4 révèle dans le dernier chapitre qu'il n'a pas eu le courage de détailler les circonstances de la mort d'Archie n° 3, journaliste engagé, en fait aussi fantasmatique que les autres, car le projet en cours du seul Archie réel est un quadruple roman titré 4 3 2 1, où il étudie les destins parallèles de lui-même et de ses avatars.
Juste après avoir achevé mon précédent billet, le 29/3, j'ai lancé une requête forum jean ricardou pour voir s'il existait quelque lieu privilégié où j'aurais pu partager mes découvertes, ou, mieux, apprendre si d'autres avaient été plus loin.
Le 7e résultat était un site où je m'attendais à voir la pierre tombale de Ricardou, ce dont j'ai été curieux, mais c'est en fait un site où il est proposé de voter (en s'inscrivant, ce que je me suis gardé de faire) pour les personnalités de son choix, afin de modifier une image du type ci-dessus.
Ce 29/3 Ricardou occupait la 2341e place, et il était crédité de 250 points. 2341, tétraktys dans le désordre, et le prochain billet, celui-ci, où je comptais parler de 4 avril et de tétraktys serait le 250e de Quaternité.
J'ai ensuite consulté à diverses reprises la page Ricardou sur le site, où son score était à chaque fois 0 et sa popularité au-delà de la 10000e place.
Cette prégnance de la tétraktys m'a fait commander et lire un roman dont je connaissais l'existence, Code Tetraktys d'Armand Herscovici (mars 2002).
L'écriture montre une certaine implication de l'auteur (informaticien chez IBM) dans l'arithmologie pythagoricienne, et le texte est d'une lecture agréable, pourvu qu'on soit disposé à envisager que l'âme de Pythagore se soit réincarnée de siècle en siècle jusqu'à nos jours, où la nature de sa dernière réincarnation se révèle dans un surprenant retournement final.
L'auteur avait anticipé son récit qui se passe en 2008, d'avril à juillet, ce qui me rappelle que le premier déclic m'ayant conduit à ma découverte de l'harmonie de la vie de Jung autour du 4/4/44 a été la lecture le 2 août 2008 du polar ésotérique de Sinoué, Les silences de Dieu, où il est question du nombre d'or (il en est aussi question dans Code Tetraktys).
Je remarque que ce thriller qui a "code" dans son titre et une oeuvre de Léonard de Vinci en couverture préfigure ainsi Da Vinci Code, paru exactement un an plus tard (mars 2003).
Je préfère utiliser la couverture détournée par Jean-Claude Perez, lequel a aussi utilisé L'homme de Vitruve de Léonard pour les couvertures de Codex Biogenesis (2009) et L'ADN Décrypté (1999).
Le billet où je parlais de ces livres mentionnait aussi l'actrice Michaela McManus, dont le rôle essentiel a été celui du procureur adjoint Kim Greylek dans la saison 10 de New York unité spéciale, où elle prend ses fonctions le 8 septembre 2008 qui est aussi le premier jour de l'an 136 de l'ère pataphysique, le jour où j'ai découvert l'harmonie quintessentielle de la vie de Jung autour du 4/4/44, le jour où il aurait échangé son destin avec celui de son docteur, Haemmerli, avec
JUNG HAEMMERLI = 52+84 = 136, et
MICHAELA MCMANUS = 52+84 = 136.
Code Tetraktys est dédié à Michaela, sans plus de précision, et j'ai vu ailleurs que
LEONARDO = MONALISA = 84.
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