10.6.24

O l'Omicron, rayon violin dans son Voir !

à Jojoe & Aleister

 Petite parenthèse dans mes investigations thilliéziennes, car j'arrive au 418e billet de Quaternité, et 418 est la valeur du grec tomê, τομἠ, "section", désignation par les anciens Grecs de la section d'or.
  Je me suis avisé il y a peu que c'était la valeur du dernier vers de Vocalisations de Perec, or les 13 autres vers du sonnet présentent une superbe harmonie dorée:
8 vers / 5 vers (Fibonacci) > 3618/2236 = 1,61806...
  Je l'avais donnée sur une vieille page tentant de rassembler toutes les coïncidences de ce sonnet, ensuite reprise sur Perecqation après la suppression de mon site, et je m'aperçois que j'y mentionnais déjà la correspondance de la valeur du dernier avec tomê; la déliquescence de ma cervelle me désole, mais j'attends toujours la relève...

  Le mot τομἠ se prononce tomi en grec moderne, et une recherche sur ce mot m'a appris que c'était, entre autres, une marque de nourriture pour animaux. C'est aussi une marque de montres, et le diminutif du prénom Thomas ("jumeau" en araméen).
  J'ai relaté une coïncidence marquante ici. Venant d'apprendre que le nom de la Mesnie Hellequin venait d'Arlequin, et pensant aux arlequins de La mort et la boussole de Borges, j'ai eu pour la première fois la curiosité de googler "mydagel", les initiales des victimes de la nouvelle, et les seules réponses, hormis Quaternité, étaient un blog où il était aussi question de la Mesnie Hellequin, et la chaîne You Tube My Dagel de la marque italienne de nourriture pour animaux Dagel.
  Les produits Tomi sont en vente dans plusieurs pays, mais plusieurs des premières pages concernent la Malaisie, dont l'indicatif internet est .my.
 
  J'ai évidemment pensé à Tomi Ungerer qui a dessiné beaucoup de chats, et appris qu'il avait collaboré avec l'architecte Ayla-Suzan Yöndel aux plans de cette école-chat.


  Reprendre vingt fois le sonnet de Perec amène cependant parfois de nouvelles trouvailles, et je ne trouve pas trace de ceci. Le dernier vers compte 31 lettres
O l'Omicron, rayon violin dans son Voir !
dont 14 voyelles:
O O I O A Y O I O I A O O I = 168 = 14 fois 12, nombre de pieds du sonnet, et la césure d'or 104 apparaît pour les 8 premières lettres
O O I O A Y O I = 104 = 8 fois 13 (168 est aussi 8 fois 21, toujours Fibonacci).

  Plusieurs coïncidences concernaient ce nombre 104 dans ma page originelle, il s'en est ajouté d'autres en 2021 et 2022.
  Je notai dans la page originelle que le partage voyelles/consonnes de l'acrostiche du sonnet,
ANAQ CHID UPS OSO = 162,
menait à
AAIUOO  NQCHDPSS = 62 100, partage doré idéal de 162, qui plus est très évocateur, faisant intervenir le nombre rond 100. C'est encore un partage en 8 et 6 lettres.

  C'est début avril que je me suis "ressouvenu" de tomê, et me suis ensuite avisé qu'approchait le 18 avril, 4/18 à l'américaine, d'où l'idée de publier ce jour 4/18, jour de la tomê.
  La valeur 300 de l'initiale Tau m'y avait amené à étudier la série 114-186-300-486-786 chez Bach, ou 3 fois 38-62-100-162-262, mais je n'avais pas alors pensé à l'acrostiche de Vocalisations.
  C'est ce matin, 10 juin, qu'il m'est venu d'étudier les voyelles de son dernier vers, ce qui m'a fait me remémorer son acrostiche de valeur 162. Je me suis alors aperçu que ce jour est le 162e de 2024, et ai décidé de publier ce jour mon 418e billet.

  Ceci impliquait de finir l'exercice dont la 1e partie a été donnée le 2 juin. L'apprentissage récent que les 154 premières décimales de Pi comme de Phi avaient la même somme, 703, m'avait conduit à envisager d'écrire deux poèmes gématriques en 154 mots, l'un où le nombre de dizaines de la valeur de chaque mot vaudrait la décimale correspondante de Pi, augmentée de 2, tandis que le nombre d'unités correspondrait à la décimale de Phi. Pour l'autre ce serait l'inverse.

  J'ai eu la folle prétention d'écrire le premier poème en 22 alexandrins en terza rima, ce qui, à moins d'y passer des semaines, ne pouvait que conduire à un total charabia, ce qui n'a pas manqué d'être le cas. Mais ça ne me dérange pas outre mesure d'associer des mots sans rapport les uns avec les autres; après tout, on rencontre parfois les appariements les plus étranges dans la poésie moderne, sans contrainte annoncée, et surréalistes comme oulipiens se sont ingéniés à forger les plus folles incongruités (comme Bouddha versait du cidre au flibustier sphérique, de Le Lionnais).
  Le texte composé le 1er juin avait 888 lettres, 3e coïncidence 888 de la journée, écho à divers autres cas que je donnais dans le billet, mais il y en a un autre, fabuleux, que j'avais oublié, et qui était relaté dans ma page sur Vocalisations. Je cite:
  Il est par ailleurs plus connu et commenté qu’en grec
IHSOUS XRISTOS = 888 + 1480 = 2368, ce qui correspond à la triade des nombres de Fibonacci 3-5-8, multipliés par 296.
  Ce fut l’occasion de plusieurs coïncidences troublantes, sur mon premier blog Blogruz dont l’identifiant, ou BlogId, un nombre de 19 chiffres, finit par les chiffres 1480. La plus extraordinaire survint pour mon billet du 12/12 2007, posté à 12 :12, ce qui était intentionnel. Ce qui ne l’était pas, et ne pouvait l’être puisque j’ignorais alors que chaque billet avait un autre identifiant de 19 chiffres, ou PostId, qui lui était attribué une fois pour toutes dès la création de son brouillon. Plusieurs mois plus tard, je découvris que le PostId de ce billet débutait par 888, et, ce PostId étant précédé dans l’URL du billet par le BlogId, il y apparaissait la succession …1480-888…, or ce billet était le premier que j’avais illustré d’une représentation du Christ, une image d’un film de Rohmer.

  Voici l'image en question, à laquelle j'avais superposé quelques tracés d'or avec l'outil Phimatrix de Gary Meisner:

  J'ai cessé de parler de Rohmer lorsque j'ai appris ses accointances avec des personnages d'extrême-droite. Divers indices m'ont confirmé depuis que mes suppositions sur temporalité et spatialité dans ses films étaient proches de ses intentions, voire largement en deçà. Il imposait à son éclairagiste de placer les sources lumineuses en des points commandés par le nombre d'or.
  Ceci dit, le nombre d'or est apolitique, et Eisenstein en était un autre grand utilisateur.

  Pour revenir au premier texte composé le 1er juin à partir des 154 décimales de Pi et Phi, et publié le lendemain, je me suis aperçu après coup que le 2 juin était le 154e jour de 2024.
  Et tout ça n'est pas sans rapport avec
ARTHUR  RIMBAUD = 86+68 = 154,
signature que Perec n'a pas hésité à placer sous ses Vocalisations.
  Si j'ignorais cette relation sur les 154 décimales en 2009, la page contient d'autres curiosités sur les décimales de Phi, mais je ne vais pas tout reprendre.

  Donc, ce second texte est en prose, sans autre contrainte qu'une répartition en deux paragraphes de 95 et 59 mots (partage d'or de 154). J'y utilise aussi l'élision pour introduire de nécessaires articles.
  J'ai tâché d'y parler de Phi, aidé par un hasard: parmi les 154 valeurs issues de la contrainte (100 possibilités de 20 à 119) revient trois fois 33, valeur de PHI, plus l'autre occurrence formant le titre, à partir des parties entières de Pi et Phi, 3 et 1, soit 10*(1+2) + 3 = 33.
  Mais la contrainte reste difficile et j'ai souvent choisi les solutions les plus immédiates...
  Voici le résultat:

                                          Phi

  Toute grâce suscitée du double calcul géométrise d'euclidiens plaisirs. Trésor inégalable, l'intégrité inclurait l'improbité, soit totalité, soit fulgurance d'une clef, Fibonacci. L'élégant rapport subtil, naïvement divin, exacerbe ainsi d'effrénées gnoses fractales. Vrai solstice dans l'île chaudement orageuse, comme ces élans d'acide ébullition, Phi nécessite d'éternelles fantaisies. Ces probes comptes sacrent l'or, rondement définitif.  Une joie, réelle extase, accroit l'idéelle célébration, éthique cause peu pudique. Ceci concerne son évaluable fief, lors l’inouï demain s’incarnera dans l’immanente affirmation. Déjà l’idéale unité avalise l’originelle polarité, car l’intense réel va crument aller au dicton : Phi, rapport immarcescible, bâtira l’inévitable.
  D’or béni, l’ardu argentier cherchera l'implicite refuge, l'unitif facteur majeur. Sa tangibilité subjugue Pi, indivise entité. L'une préserve décemment l'infaillible sérialisme, loi triviale, l'impact épate afin d'accabler l'abruti hostile. Telle beauté, clandestine spirale, crible l'or, credo rêvé. Tous, avant d'éclaircir allègrement l'ocre dédale, désignent l'excellent enjeu, Phi. Gravement, on se réitère: Si l'époque exacerbera l'astrale sommité, noble mesure reine?    

  Comme pour le premier poème, j'ai découvert après coup le nombre de lettres, 1012, 124 de plus que le premier, bien que les deux textes totalisent la même valeur, 10813.
Note: je viens de compter les élisions, il y en a 33, PHI. Il y en avait 23 dans Pépie, manquait 2 pour faire PI.

  Tiens, la somme 888+1012 = 1900, un nombre évoquant Perec, avec la naissance de Bartlebooth.
  J'avais aussi vu une curiosité en séparant voyelles et consonnes dans ce nom hybride (Bartleby-Barnabooth):
AEOO - BRTLBTH = 36-82, soit les dates de Perec (1936-1982).
  J'avais encore vu
VIDA y MUERTE = 36 et 82,
et la permutation 2368, se lisant CENT sur un cadran de téléphone, mort de Bartlebooth au 100e chapitre de LVME, le 23/6 à 8 h du soir,
et 2368 = 888+1480, Jésus-Christ...

  Pour d'éventuels vérificateurs, les 1+154 valeurs obtenues à partir des décimales de Phi (augmentées de 2 unités) et Pi:

33
81 34 101 25 59 52 116 105 103 95 68 119 107 119 63 102 63 108 44 26 62 76 104 83 103 58 63 52 87 79 85 50 102 38 38 94 91 49 27 51 26 119 33 99 119 103 27 75 91 80 45 108 82 40 39 57 74 69 64 104 85 49 42 93 20 77 48 81 26 64 80 46 102 38 106 112 20 48 69 69 118 96 22 98 40 23 94 48 22 65 33 104 112 51 111 37 30 56 97 69 108 62 91 74 68 20 108 106 25 91 73 52 108 82 103 110 36 96 74 47 30 49 83 88 54 54 106 80 49 45 45 50 75 58 82 112 53 31 97 112 55 33 105 29 24 80 28 91 82 88 94 48 81 51

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