Je rappelle certains aspects de l'événement essentiel à la base de ce blog, le témoignage de Jung sur ses visions alors qu'il était entre la vie et la mort en 1944, s'apparentant à une NDE.
Jung s'est vu emmené dans l'espace, jusqu'à un rocher où se trouvait un temple, mais au moment où il allait franchir le seuil du temple il a senti une présence, celle du docteur qui le soignait, Theodor Haemmerli, qui lui a fait savoir qu'on avait encore besoin de lui sur terre, et Jung a réintégré son corps de souffrance. L'avoir rencontré dans l'autre monde a conduit Jung à soupçonner que Haemmerli pouvait avoir lui aussi un pied dans la tombe, et il lui a communiqué sa vision, prise par l'autre pour du pur délire, mais le 4/4/44, le jour où Jung fut autorisé à se lever, Haemmerli dut s'aliter, et son état empira jusqu'à la mort lorsque Jung quitta l'hôpital.
Hormis la vision de Jung, reposant sur son unique témoignage, ces faits sont vérifiables et intrigants en eux-mêmes, et je crois leur avoir donné un nouveau relief avec diverses découvertes :
- Les valeurs numériques de JUNG et HAEMMERLI sont 52 et 84, identiques aux gématries des noms hébreux des deux seuls personnages de l'Ancien Testament montés au ciel sans avoir connu la mort, Elie et Enoch.
- 52 et 84 sont encore deux termes de la suite de Fibonacci, 13 et 21, multipliés par 4. Leur somme 136 correspond au nom hébreu du roi Ezéchias, à qui a été ajoutée une tranche de vie, ce qui peut rappeler le cas de Jung.
- Le matin où je me suis réveillé avec l'étrange intuition que le 4/4/44 était exactement aux 4/5es de la vie de Jung était le premier jour de l'an 136 pataphysique.
- 136 est encore la somme des 16 premiers nombres, qui disposés en 4 lignes de 4 (4-4-4-4) peuvent former le carré magique dit de Jupiter, dont la forme la plus connue fait apparaître dans chaque colonne le partage 13-21.
- Le premier document où j'ai découvert les valeurs de Elie et Enoch côte-à-côte est un livre de l'évêque Devoucoux, où cette mention suit immédiatement un motif 4-4-4-4 :
Après ces quelques rappels j'en viens à du neuf. J'ai eu en cadeau d'anniversaire un livre rare (et cher), A plus hault sens, de Claude Gaignebet (1986), analyse hardie des 5 livres de Rabelais. A la suite d'une rencontre avec une thésarde de Gaignebet en 1995, je m'étais penché sur l'oeuvre de Rabelais et y avais entrevu quelques clés numériques. Si je ne renie pas l'étude qui en a résulté, je sais aujourd'hui à quel point les coïncidences peuvent interférer avec une recherche, et n'imagine plus guère que ces clés aient correspondu à de réelles intentions de Rabelais.
J'avais lu alors A plus hault sens, mais de nouvelles préoccupations sont apparues depuis, et sa relecture m'apporte quelques émois.
Ainsi dès la seconde page du texte apparaît la suite de Fibonacci (page XIV), avec quelques lignes plus loin une transposition de la formule de Pourim, Baroukh Mordekhai, Arour Haman, dont je remarquais récemment l'identité des initiales en hébreu BMAH, avec l'inattendu nom BAHM en hébreu du Dernier des Justes, Jake Bohm, dans la série Touch, correspondant aux Fibos 2-1-5-13.
Gaignebet attache par ailleurs beaucoup d'importance à une modification apportée à la première édition du Pantagruel (1532) où, chapitre 23, Gargantua est dit avoir été emmené aux pays des Fées, comme le furent jadis Enoch et Elie. Dans l'édition de 1542, "Enoch et Helye" sont devenus "Ogier et Artus".
Voir A plus hault sens pour savoir tout ce qu'en déduit Gaignebet, selon lequel Pantagruel personnifierait Elie, et implicitement son père Gargantua Enoch. Ce que je remarque est la présence d'un motif 4-4-4-4 entre les deux géants, Gargantua étant dit au chapitre 2 avoir engendré Pantagruel à "quatre cent quatre-vingt quarante et quatre ans", ce qui était au temps de Rabelais une forme aussi incongrue qu'elle l'est aujourd'hui.
Je me suis bien sûr intéressé au couple qui a remplacé Enoch et Elie. Artus est le roi Arthur, assimilé à l'ours et à Gargantua par Gaignebet. Ogier est un chevalier danois, pair de Charlemagne, qui a donné son nom au valet de pique. J'ai étudié ici une homonymie Ogier concernant les victimes hors normes de tueurs en série dans deux romans publiés à quelques mois d'écart. Il était question dans le dernier billet d'un Lancelot, qui est le nom de l'autre valet noir (trèfle).
J'ai calculé les valeurs de OGIER et ARTUS selon la "gématrie rabelaisienne" envisagée dans mon étude, laquelle n'est autre que l'option "latin par rang" du Gématron, et obtenu 52 et 75. Sachant qu'en vieux français on rencontre souvent les graphies concurrentes en -us et en -uis (exemple pertus-pertuis), je me suis dit qu'il y avait quelque chance de trouver la graphie ARTUIS, de valeur 84, et une recherche "artus" "artuis" m'a conduit à une concordance des oeuvres de Rabelais (page 52 !) :
Il s'agit bien du roi Arthur, et la référence indique que cet Artuis apparaît au chapitre 26 du Cinquiesme Livre, du moins dans l'édition 1970 de La Pleïade choisie par l'auteur de la concordance, mais rien n'est simple avec Rabelais.
De son vivant sont parus les 4 premiers volets de la geste pantagrueline, de Pantagruel (1532) au Quart Livre (1552), et 10 ans après sa mort a été publiée une suite, sous diverses formes, dont l'authenticité a été contestée. Il a de plus été découvert au 19e un manuscrit non autographe présentant de notables différences avec les éditions du 16e, et c'est d'ailleurs dans ce manuscrit, qui a servi de référence à la première édition de La Pleïade, qu'apparaît le roy Artuis, absent de l'édition la plus complète de 1564, choisie comme référence par Mireille Huchon pour la nouvelle édition de La Pleïade en 1994, si bien que Artuis n'y apparaît plus que dans les variantes (mais Huchon trouve la leçon Artuis meilleure que celle de l'édition 1564).
Enfin je n'entends rien démontrer ici, ni que Rabelais eût jamais écrit de sa main "Artuis", ni surtout qu'il eût connu la relation 52-84; je me borne à constater la possibilité de voir Elie-Enoch, 52-84 en hébreu, remplacés par Ogier-Artuis, 52-84 selon l'ancien alphabet, et ceci dans un contexte 4-4-4-4, avec de plus un motif 4+1, le problème de l'authenticité du Cinquiesme Livre posthume.
En ce mois de juin où j'ai reçu A plus hault sens j'ai aussi appris l'existence du dottore Sacslei, ce qui m'a conduit à relire la trilogie de CS Lewis. et à confier dans les deux précédents billets mes réactions sur les deux premiers volets.
J'ai entamé le 3e, Cette hideuse puissance, dans l'édition L'Age d'Homme. Ransom affronte à nouveau les forces du Mal, cette fois sur Terre, après Mars et Vénus. Je n'ai pas été emballé, constatant de plus que le texte était plus long que les deux premiers volets réunis. L'édition Néo retrouvée, j'ai été surpris qu'elle soit bien plus courte, au moins deux fois, ce digest étant dû à Lewis lui-même.
J'ai d'abord lu le texte en postface de Jacques Bergier, issu de ses Admirations (1970). J'y ai appris que Ransom, héros de la trilogie, rejoignait finalement un lieu de Vénus "où habitent les hommes particulièrement nobles qui ont été enlevés de la Terre pour y vivre éternellement : de Melchisédech au prophète Elie."
Ceci m'a motivé pour scruter le roman, et découvrir au chapitre 13 que ce lieu est la Maison des Rois dans le pays d'Abhalljin (nom vénusien d'Avalon) :
On retrouve donc Arthur parmi les "non-morts", comme chez Rabelais, et une innovation de Lewis est d'avoir imaginé une lignée de "Pendragons", des êtres d'exception qui se relaient en une chaîne ininterrompue au cours des âges pour contrer les forces du Mal. Ransom est ainsi le 78e Pendragon depuis Arthur, et il y en a eu avant lui, tel Cassibelaun qui s'est opposé à Jules César. Ce nom m'évoque quelque peu Cassiel, l'ange de Saturne, et je vois qu'il en existe une forme Cassivel qui fait écho à une remarque que je m'étais faite lorsque CASSIEL via SACSLEI (Huxley) m'avait amené à CS LEWIS : ces noms de 7 lettres en ont 6 communes. Je n'hésite plus à la partager, sachant que le plus ancien prédécesseur Pendragon de Ransom pourrait être CASSIVEL, A (un) CS LEVIS.
Un petit-fils de ce chef Casswallan/Cassivel serait Avalach aussi nommé Amalech, ce qui fait écho d'une part au jeu melekh-malakh, "roi-ange" en hébreu, d'autre part à Amalec, personnifiant la "hideuse puissance" dans la tradition juive, objet d'une formidable coïncidence exposée ici. La graphie Amalech (Vulgate, King James) pour cet Edomite est courante, parallèlement aux graphies Melchisedec/Melchisedech.
Dans cette nouvelle lutte entre le Bien et le Mal les Oyeresu (anges supérieurs) des cinq planètes traditionnelles descendent sur Terre pour assister Ransom (ni Arbol le Soleil ni Sulva la Lune ne semblent avoir d'Oyarsa, ni les "nouvelles" planètes Uranus et Neptune).
C'est probablement à cela que fait allusion la prédiction de la descente de Saturne, juste après la mention de Melchisedec au chapitre 13. Lurga (Saturne) est la planète traditionnelle la plus éloignée du Soleil, mais l'Oyarsa de Lurga est le 4e à apparaître, après ceux de Virtrilbia, Perelandra et Malacandra (Mercure, Vénus et Mars). Le dernier Oyarsa à apparaître est le plus formidable, celui de Glundandra (Jupiter).
Je ne sais si Lewis savait qu'en hébreu la planète Jupiter se dit Tsedeq, צדק, signifiant par ailleurs "justice", qu'on retrouve dans Malkitsedeq, transcription plus fidèle à l'hébreu, "roi de justice" qui pourrait tout aussi bien signifier "roi de Jupiter". Ainsi la mention du "roi de Jupiter" juste avant la descente de (l'ange de) Saturne prend-elle un étrange aspect pour moi, d'autant que dans les premières sources juives l'ange de Jupiter est Tsadqiel, ÇDQYAL, un nom évidemment dérivé de Tsedeq, ÇDQ. Le premier nom connu pour l'ange de Saturne est Tsafqiel, ÇPQYAL, de racine inconnue, et je me suis demandé si ce nom n'avait pas été calqué sur ÇDQYAL. Ensuite est apparue une variante où la racine est inversée, QPÇYAL, qui a donné la translittération Cafsiel puis l'erreur Cassiel.
Je rappelle que la gravure Melencholia de Dürer mêle des symboles de Saturne (comme le sablier et le cadran solaire) et de Jupiter (le carré magique de 4-4-4-4 nombres).
Lorsque je me suis penché sur la transcription BAHM (באהם) du Juste (tsadiq) Jake Bohm dans Touch, une recherche dans le corpus biblique m'a mené à un maximum d'occurrences pour BA HMLK, "le roi vint" (suivi par BA HMLAK, "le messager vint"), ce que je n'aurais pas mentionné si une série de coïncidences "royales" n'avait accompagné cette recherche.
Je ne voyais alors aucun lien immédiat entre Jake et quelque roi que ce fût, mais je n'avais pas pensé à Malkitsedeq, alors qu'aujourd'hui la chaîne ininterrompue des 36 Justes de la tradition juive me semble proche de celle des Pendragons, imaginée par Lewis être en rapport étroit avec Malkitsedeq.
En cherchant parmi les personnages de Touch des échos avec ceux de Lewis, je découvre que le premier tsadiq ayant croisé le chemin de Jake est un nommé Walter King, dans l'épisode 1/03, bien avant que les 36 Justes apparaissent explicitement dans la série. J'avoue que mon intérêt pour la série ne va pas jusqu'à revoir les épisodes, et celui-ci m'avait déçu après les deux premiers, mais je suis abasourdi en en lisant le résumé. A côté de ce King-roi-melekh tsadiq apparaissent un dragon (le Pendragon est un "chef dragon") et une Epée de Vérité : l'Epée de Vérité évoque Narnia de CS Lewis, dont je ne sais pas grand-chose, sinon que c'est un classique de la littérature pour la jeunesse (plus de 100 millions d'exemplaires vendus).
Je connais cette Epée de Vérité car elle est conservée dans le pub d'Oxford Eagle and Child, fréquenté par Lewis et ses amis Inklings, où paraît-il Lewis la brandissait lorsqu'il lisait ses textes. J'ai appris son existence dans un épisode de la série Inspecteur Lewis, où elle était utilisée pour un meurtre. L'acteur Art Malik jouait un rôle dans cet épisode, dont le titre original était un titre de CS Lewis, The allegory of love.
Une autre coïncidence "malik" est apparue en relation indirecte avec Cette hideuse puissance. Pour découvrir où dans le roman était mentionné Elie, j'ai posé la requête elijah "hideous strength" qui m'a livré en premier résultat le texte en pdf (où la première mention de Elie est en fait Elias), mais parmi la première dizaine de résultats il y avait aussi une page intitulée Terrence Malick and Father Elijah.
J'ai parlé ici de Père Elijah, "thriller religieux" de Michael O'Brien qui n'a guère attiré l'attention en France mais dont un exemplaire est arrivé à la modeste médiathèque de Digne, comme L'effaceur qui m'a fait découvrir Cassiel. Un personnage secondaire connu par un sobriquet se révèle à la toute fin du roman être Frère Enoch, ceci afin de répondre à l'Apocalypse de Jean où certains identifient les deux Témoins de la fin des temps à Elie et Enoch.
Ces histoires trouvent mieux un public aux USA, et Malick a envisagé en 2007 d'adapter le roman. Il semble en fait que le projet ait d'abord été celui de sa femme Alexandra Malick (80/49, un nom doré), mais il a de toute manière été abandonné.
Le sujet du forum ci-dessus est apparu parce qu'un intervenant y évoquait une analyse de Cette hideuse puissance par O'Brien, totalement erronée à son avis.
Les premières coïncidences roi-malik n'avaient aucun rapport immédiat avec Jung. Le lien apporté par Lewis entre Melchisedech et Elie-Enoch change la donne, et je rappelle que lors de ses visions de 44 Jung a vu son docteur (et lui-même) sous sa "forme première", celle du Basileus de Kos, où les médecins se considéraient comme des rois. Il a aussi assisté à des hiérogamies, Tifereth avec Malchuth (Beauté et Royauté), Zeus avec Héra (Jupiter et Junon).
Une page récente sur un site libertaire donne le texte anglais des visions de 44.
Dans Cette hideuse puissance Ransom a pris le nom Fisher-King, écho au Roi-Pêcheur du Graal, comme lui atteint d'une blessure inguérissable (en ce monde du moins).
J'ai encore appris en consultant les oeuvres de Lewis qu'une des chroniques de Narnia était The Magician's Nephew. C'était aussi le titre d'un épisode de Inspecteur Barnaby en 2008, que j'avais commenté dans le 4e billet de Quaternité; on y voyait un mandala, et le café Jungs. Bizarrement, ce billet avait été le plus consulté du blog les jours précédents.
Il s'est décidément passé bien des choses notables en cette année 2008, où a été rééditée la Trilogie cosmique dans la collection Folio SF, la plus importante collection SF de poche actuellement, dont le catalogue dépassera bientôt celui de Présence du Futur, arrêtée en 2000 sur un numéro et un titre significatif, le numéro 666 pour Route 666 de Roger Zelazny.
Incidemment, la collection Fleuve Noir Anticipation s'est arrêtée en 1997 avec le numéro 2001, L'odyssée de l'espèce de Roland Wagner.
L'apparition de Melchisedech m'a encore rappelé un livre de Jacques Vallée, dont j'ai lu les oeuvres avec passion dans les années 80. Vallée, né à Pontoise, est parti poursuivre ses études aux USA où il a fait carrière dans l'informatique et l'astrophysique, non sans avoir écrit écrit à 19 ans un roman de SF couronné par le prix Jules-Verne. Parallèlement à cette brillante carrière il a en outre été marqué par la vision d'un OVNI, ce qui l'a conduit à devenir un pionnier dans l'étude du phénomène, avec un point de vue original. Il a notamment été le modèle du docteur Lacombe ("la vallée"...), interprété par Truffaut dans Rencontres du troisième type de Spielberg.
Dans OVNI : La grande manipulation (1979), Vallée raconte ses investigations parmi les cultes soucoupistes. Un griffonnage dans le métro parisien l'a conduit à assister en décembre 1975 à une réunion de l'Ordre de Melchizedek, selon lequel "Le Seigneur est un extraterrestre"... Peu après, de retour en Californie, il découvre une petite annonce conviant aux offices de l'Ordre de Melchizedek à San Francisco (j'emploie l'orthographe utilisée par Vallée).
Vallée enquête donc sur les raisons qui poussent les groupes soucoupistes à se réclamer de Melchizedek. Le 21 février 76 il donne une interview à la station KABC, 3321 S La Cienega Blvd, Los Angeles. Il prend un taxi et conserve le reçu du chauffeur, peut-être pour se le faire rembourser, toujours est-il que quand il le regarde il voit qu'il est signé Melchizedek. La consultation de l'annuaire de LA lui apprend qu'il s'agit du seul Melchizedek de la ville...
Vallée a été très marqué par l'événement, et il produisait encore le reçu dans une conférence donnée à Bruxelles le 22/11/11, dont on peut lire le texte français ici. S'il existe des coïncidences dont la loi des grands nombres peut rendre compte, celle-ci est plus qu'extraordinaire, puisqu'elle survient dans un contexte déjà paranormal, initié par d'autres coïncidences. Il la verse à l'appui d'idées précédemment exprimées dans ses livres antérieurs, à savoir que le phénomène OVNI échappe à l'espace et au temps tels que nous les concevons ordinairement.
Il va encore plus loin dans la conférence susmentionnée, où il cite Jung (entre autres), et rejoint la théorie de Philippe Guillemant sur la double causalité : les coïncidences ou synchronicités n'ont rien d'extraordinaire et ne sont que des manifestations de la nature même du réel. C'est notre approche du réel qui détermine notre aptitude à vivre des synchronicités, sinon à co-créer nos vies...
Je n'ai pas d'objection à ces formulations, bien que je sois peu enclin à théoriser sur la question. L'idée d'un indéterminisme à l'échelle macroscopique, comme à l'échelle quantique, me séduit d'autant plus qu'elle a d'abord été avancée par le Nobel Ilya Prigogine, un Elie.
Si les Ordres de Melchizedek étaient plutôt discrets lors de l'enquête de Vallée, il est apparu en 1990 un individu plus tonitruant, "tonitruand" ai-je envie d'écrire comme Perec ("Ce n'est pas un gangster prénommé Antoine"), qui s'est baptisé Drunvalo Melchizedek pour transmettre ce que lui ont enseigné des anges et divers instructeurs venus de tous espaces et tous temps...
Son vrai nom semble être Bernard Perano, ce qui me rappelle que Perec a écrit PERANO en déclinant les 125 possibilités de varier les 5 voyelles à partir du mot PARANA. Ce Perano parano rejoignait le courant prévoyant l'apocalypse en 2012...
Je confesse avoir dans ma bibliothèque le Tome 1 de son Ancien secret de la Fleur de vie, acquis (d'occasion) parce que deux chapitres y sont consacrés à Fibonacci et nombre d'or (sans rien apporter de neuf).
Je remarque que c'est à Los Angeles, la Cité des Anges où Silberling a situé son remake des Ailes du désir, que Melchizedek a conduit Vallée au numéro 3321 du boulevard La Cienega ("le marécage"), un nombre que je sais être la somme des 81 premiers entiers, composant le carré magique d'ordre 9, homologué à la Lune. Les anges incarnés du film de Wenders, Peter Falk et Damiel, sont devenus à LA Nathaniel et Seth, valeurs 84-52 de somme 136 comme les 16 nombres du carré de Saturne (et 84-52 comme Haemmerli-Jung, Enoch-Elie, Artuis-Ogier).
Nul n'est tenu de croire aveuglément Vallée sur cet incident du taxi. Il aurait pu découvrir ce Melchizedek dans l'annuaire et s'arranger pour obtenir ce reçu, afin de manipuler ses lecteurs, et d'aucuns l'accusent par ailleurs d'interpréter certains faits à sens unique. Je n'ai pour ma part aucun mal à croire son récit, lequel m'incite à partager un fait survenu le 25 juillet, sans que je puisse en fournir la moindre preuve.
Le 24 j'ai terminé le précédent billet, mis en ligne sitôt fini. Le soir j'ai commencé à regarder un film en streaming, Runaway Train (1985), histoire d'un train fou sans conducteur ni freins. La diffusion a été interrompue après environ une demi-heure par un écran invitant à souscrire un abonnement, où a attendre une heure.
Le lendemain 25 j'ai commencé le présent billet, et remarqué que ce jour était la Saint-Jacques, qui selon Gaignebet est le jour de la naissance de Pantagruel. Je pensais en avoir trouvé des confirmations gématriques, voir l'étude précitée pour les détails. Il est possible que j'ai associé consciemment cette Saint-Jacques au pèlerinage de Compostelle, présent chez Rabelais et Gaignebet, cette association étant pour moi quasi automatique.
Toujours est-il que l'après-midi j'ai rouvert l'ordi consacré au streaming. A l'écran de souscription s'était substitué celui de reprise du visionnement, et j'ai alors constaté que le film s'était arrêté au temps 26:42. Le climax du billet publié la veille était pour moi la valeur du nom Maleldil imaginé par Lewis, se décomposant en MAL/ELDIL = 26:42 = 13:21, le rapport fibonaccien qui me poursuit, par exemple avec JUNG/HAEMMERLI = 52:84.
J'ai donc repris le visionnement et suivi le train fou que Jon Voight parvient à sauver en le séparant de la motrice, au sacrifice de sa vie. Je m'intéresse assez peu à l'actualité, et ce n'est que le soir que j'ai appris l'accident du TGV survenu la veille dans la banlieue de Compostelle.
J'apprends juste après avoir écrit ces lignes que CS Lewis était Jack pour ses proches.
Si ceci reposait sur ma seule parole, ce qui suit doit être aisément vérifiable.
Lorsque j'ai soumis la requête Jacques Vallée sur Google, voici les premiers résultats qui étaient donnés ce 3 août.
D'abord sa page Wikipédia, puis son propre site, puis une importante biographie.
En 4e position venait la traduction de la conférence du 22/11/11 où j'ai capturé le reçu du taxi Melchizedek (mais j'ai donné plus haut le lien vers la page originale du site de Guillemant, reprise à l'adresse ci-contre).
Le 5e résultat était une vidéo YouTube, une interview en français de Vallée sur les OVNIs, de durée 13:21 !!!
Pour conclure, mais je suis loin d'en avoir fini avec Lewis et Rabelais, voici une possibilité de relation 13/21 faisant intervenir Melkizedeq. Ma propre enquête m'a rappelé que la tradition juive l'a identifié à Sem, le fils de Noé. La requête Malkitsedeq Shem permet d'en trouver des confirmations en ligne, à commencer par cette page en français.
Il se trouve que dans le dernier numéro de Viridis Candela (n° 24 de la 8e série), publié le 1er gidouille 140 (15 juin 2013), figure un article que j'avais proposé à la revue il y a quelques mois, Père Héber, prépostmoderne ?, suite à quelques exégèses dans les précédents numéros liant le père Hébert modèle d'Ubu au patriarche Héber.
Les exégètes s'étaient bornés aux sources chrétiennes, et il m'a semblé intéressant de faire connaître la tradition juive voulant que Héber ait dirigé avec son bisaïeul Sem une Académie enseignant la Tora (le Pentateuque) à leurs contemporains, Tora qui conte leurs vies et des événements bien postérieurs...
Il est ainsi considéré comme "établi" que, puisque "Jacob était un homme intègre qui habitait les tentes" (Gn 25,27), ces tentes ne pouvaient être que les "tentes de Sem" dont il est question en Gn 9,27, tentes qui seraient donc celles de Melchizedek.
Or les valeurs des noms hébreux Jacob (יעקב) et Melchizedek (מלכיצדק) sont 182 et 294, dont le rapport 182/294 = 13/21.
Par ailleurs le chaînon entre Malkitsedeq et Jacob est Sem, en hébreu שם, formé des lettres de rangs 21 et 13 dans l'alefbet. Le nom de naissance du tsadiq Jake dans Touch est Jacob Bohm.
Un repentir, accessoire ici. Je développais dans l'article les coïncidences 4-5 liées à Héber-Sem, exposées ici, et je remarquais que la geste d'Ubu était elle-même déclinée en cinq cycles :
Je remarquais que les initiales associées, RCEAS, formaient le mot "sacré", mais il m'avait alors échappé qu'elles pouvaient aussi former "César", alors qu'un texte important de Jarry est César-Antéchrist, où Ubu est d'ailleurs présent comme le titre ne l'indique pas.
Jung s'est vu emmené dans l'espace, jusqu'à un rocher où se trouvait un temple, mais au moment où il allait franchir le seuil du temple il a senti une présence, celle du docteur qui le soignait, Theodor Haemmerli, qui lui a fait savoir qu'on avait encore besoin de lui sur terre, et Jung a réintégré son corps de souffrance. L'avoir rencontré dans l'autre monde a conduit Jung à soupçonner que Haemmerli pouvait avoir lui aussi un pied dans la tombe, et il lui a communiqué sa vision, prise par l'autre pour du pur délire, mais le 4/4/44, le jour où Jung fut autorisé à se lever, Haemmerli dut s'aliter, et son état empira jusqu'à la mort lorsque Jung quitta l'hôpital.
Hormis la vision de Jung, reposant sur son unique témoignage, ces faits sont vérifiables et intrigants en eux-mêmes, et je crois leur avoir donné un nouveau relief avec diverses découvertes :
- Les valeurs numériques de JUNG et HAEMMERLI sont 52 et 84, identiques aux gématries des noms hébreux des deux seuls personnages de l'Ancien Testament montés au ciel sans avoir connu la mort, Elie et Enoch.
- 52 et 84 sont encore deux termes de la suite de Fibonacci, 13 et 21, multipliés par 4. Leur somme 136 correspond au nom hébreu du roi Ezéchias, à qui a été ajoutée une tranche de vie, ce qui peut rappeler le cas de Jung.
- Le matin où je me suis réveillé avec l'étrange intuition que le 4/4/44 était exactement aux 4/5es de la vie de Jung était le premier jour de l'an 136 pataphysique.
- 136 est encore la somme des 16 premiers nombres, qui disposés en 4 lignes de 4 (4-4-4-4) peuvent former le carré magique dit de Jupiter, dont la forme la plus connue fait apparaître dans chaque colonne le partage 13-21.
- Le premier document où j'ai découvert les valeurs de Elie et Enoch côte-à-côte est un livre de l'évêque Devoucoux, où cette mention suit immédiatement un motif 4-4-4-4 :
Après ces quelques rappels j'en viens à du neuf. J'ai eu en cadeau d'anniversaire un livre rare (et cher), A plus hault sens, de Claude Gaignebet (1986), analyse hardie des 5 livres de Rabelais. A la suite d'une rencontre avec une thésarde de Gaignebet en 1995, je m'étais penché sur l'oeuvre de Rabelais et y avais entrevu quelques clés numériques. Si je ne renie pas l'étude qui en a résulté, je sais aujourd'hui à quel point les coïncidences peuvent interférer avec une recherche, et n'imagine plus guère que ces clés aient correspondu à de réelles intentions de Rabelais.
J'avais lu alors A plus hault sens, mais de nouvelles préoccupations sont apparues depuis, et sa relecture m'apporte quelques émois.
Ainsi dès la seconde page du texte apparaît la suite de Fibonacci (page XIV), avec quelques lignes plus loin une transposition de la formule de Pourim, Baroukh Mordekhai, Arour Haman, dont je remarquais récemment l'identité des initiales en hébreu BMAH, avec l'inattendu nom BAHM en hébreu du Dernier des Justes, Jake Bohm, dans la série Touch, correspondant aux Fibos 2-1-5-13.
Gaignebet attache par ailleurs beaucoup d'importance à une modification apportée à la première édition du Pantagruel (1532) où, chapitre 23, Gargantua est dit avoir été emmené aux pays des Fées, comme le furent jadis Enoch et Elie. Dans l'édition de 1542, "Enoch et Helye" sont devenus "Ogier et Artus".
Voir A plus hault sens pour savoir tout ce qu'en déduit Gaignebet, selon lequel Pantagruel personnifierait Elie, et implicitement son père Gargantua Enoch. Ce que je remarque est la présence d'un motif 4-4-4-4 entre les deux géants, Gargantua étant dit au chapitre 2 avoir engendré Pantagruel à "quatre cent quatre-vingt quarante et quatre ans", ce qui était au temps de Rabelais une forme aussi incongrue qu'elle l'est aujourd'hui.
Je me suis bien sûr intéressé au couple qui a remplacé Enoch et Elie. Artus est le roi Arthur, assimilé à l'ours et à Gargantua par Gaignebet. Ogier est un chevalier danois, pair de Charlemagne, qui a donné son nom au valet de pique. J'ai étudié ici une homonymie Ogier concernant les victimes hors normes de tueurs en série dans deux romans publiés à quelques mois d'écart. Il était question dans le dernier billet d'un Lancelot, qui est le nom de l'autre valet noir (trèfle).
J'ai calculé les valeurs de OGIER et ARTUS selon la "gématrie rabelaisienne" envisagée dans mon étude, laquelle n'est autre que l'option "latin par rang" du Gématron, et obtenu 52 et 75. Sachant qu'en vieux français on rencontre souvent les graphies concurrentes en -us et en -uis (exemple pertus-pertuis), je me suis dit qu'il y avait quelque chance de trouver la graphie ARTUIS, de valeur 84, et une recherche "artus" "artuis" m'a conduit à une concordance des oeuvres de Rabelais (page 52 !) :
Il s'agit bien du roi Arthur, et la référence indique que cet Artuis apparaît au chapitre 26 du Cinquiesme Livre, du moins dans l'édition 1970 de La Pleïade choisie par l'auteur de la concordance, mais rien n'est simple avec Rabelais.
De son vivant sont parus les 4 premiers volets de la geste pantagrueline, de Pantagruel (1532) au Quart Livre (1552), et 10 ans après sa mort a été publiée une suite, sous diverses formes, dont l'authenticité a été contestée. Il a de plus été découvert au 19e un manuscrit non autographe présentant de notables différences avec les éditions du 16e, et c'est d'ailleurs dans ce manuscrit, qui a servi de référence à la première édition de La Pleïade, qu'apparaît le roy Artuis, absent de l'édition la plus complète de 1564, choisie comme référence par Mireille Huchon pour la nouvelle édition de La Pleïade en 1994, si bien que Artuis n'y apparaît plus que dans les variantes (mais Huchon trouve la leçon Artuis meilleure que celle de l'édition 1564).
Enfin je n'entends rien démontrer ici, ni que Rabelais eût jamais écrit de sa main "Artuis", ni surtout qu'il eût connu la relation 52-84; je me borne à constater la possibilité de voir Elie-Enoch, 52-84 en hébreu, remplacés par Ogier-Artuis, 52-84 selon l'ancien alphabet, et ceci dans un contexte 4-4-4-4, avec de plus un motif 4+1, le problème de l'authenticité du Cinquiesme Livre posthume.
En ce mois de juin où j'ai reçu A plus hault sens j'ai aussi appris l'existence du dottore Sacslei, ce qui m'a conduit à relire la trilogie de CS Lewis. et à confier dans les deux précédents billets mes réactions sur les deux premiers volets.
J'ai entamé le 3e, Cette hideuse puissance, dans l'édition L'Age d'Homme. Ransom affronte à nouveau les forces du Mal, cette fois sur Terre, après Mars et Vénus. Je n'ai pas été emballé, constatant de plus que le texte était plus long que les deux premiers volets réunis. L'édition Néo retrouvée, j'ai été surpris qu'elle soit bien plus courte, au moins deux fois, ce digest étant dû à Lewis lui-même.
J'ai d'abord lu le texte en postface de Jacques Bergier, issu de ses Admirations (1970). J'y ai appris que Ransom, héros de la trilogie, rejoignait finalement un lieu de Vénus "où habitent les hommes particulièrement nobles qui ont été enlevés de la Terre pour y vivre éternellement : de Melchisédech au prophète Elie."
Ceci m'a motivé pour scruter le roman, et découvrir au chapitre 13 que ce lieu est la Maison des Rois dans le pays d'Abhalljin (nom vénusien d'Avalon) :
Car Arthur n'est pas mort; notre Seigneur l'a pris avec son corps en compagnie d'Enoch, d'Elie, de Moïse et du roi Melchisedec. C'est dans la demeure de Melchisedec que l'anneau du Roi étincelle à l'index du Pendragon.Si Enoch et Elie sont les deux seuls personnages de l'Ancien Testament à n'avoir pas connu la mort, le christianisme leur a adjoint Moïse et Melchisédech, d'après divers passages du Nouveau Testament.
On retrouve donc Arthur parmi les "non-morts", comme chez Rabelais, et une innovation de Lewis est d'avoir imaginé une lignée de "Pendragons", des êtres d'exception qui se relaient en une chaîne ininterrompue au cours des âges pour contrer les forces du Mal. Ransom est ainsi le 78e Pendragon depuis Arthur, et il y en a eu avant lui, tel Cassibelaun qui s'est opposé à Jules César. Ce nom m'évoque quelque peu Cassiel, l'ange de Saturne, et je vois qu'il en existe une forme Cassivel qui fait écho à une remarque que je m'étais faite lorsque CASSIEL via SACSLEI (Huxley) m'avait amené à CS LEWIS : ces noms de 7 lettres en ont 6 communes. Je n'hésite plus à la partager, sachant que le plus ancien prédécesseur Pendragon de Ransom pourrait être CASSIVEL, A (un) CS LEVIS.
Un petit-fils de ce chef Casswallan/Cassivel serait Avalach aussi nommé Amalech, ce qui fait écho d'une part au jeu melekh-malakh, "roi-ange" en hébreu, d'autre part à Amalec, personnifiant la "hideuse puissance" dans la tradition juive, objet d'une formidable coïncidence exposée ici. La graphie Amalech (Vulgate, King James) pour cet Edomite est courante, parallèlement aux graphies Melchisedec/Melchisedech.
Dans cette nouvelle lutte entre le Bien et le Mal les Oyeresu (anges supérieurs) des cinq planètes traditionnelles descendent sur Terre pour assister Ransom (ni Arbol le Soleil ni Sulva la Lune ne semblent avoir d'Oyarsa, ni les "nouvelles" planètes Uranus et Neptune).
C'est probablement à cela que fait allusion la prédiction de la descente de Saturne, juste après la mention de Melchisedec au chapitre 13. Lurga (Saturne) est la planète traditionnelle la plus éloignée du Soleil, mais l'Oyarsa de Lurga est le 4e à apparaître, après ceux de Virtrilbia, Perelandra et Malacandra (Mercure, Vénus et Mars). Le dernier Oyarsa à apparaître est le plus formidable, celui de Glundandra (Jupiter).
Je ne sais si Lewis savait qu'en hébreu la planète Jupiter se dit Tsedeq, צדק, signifiant par ailleurs "justice", qu'on retrouve dans Malkitsedeq, transcription plus fidèle à l'hébreu, "roi de justice" qui pourrait tout aussi bien signifier "roi de Jupiter". Ainsi la mention du "roi de Jupiter" juste avant la descente de (l'ange de) Saturne prend-elle un étrange aspect pour moi, d'autant que dans les premières sources juives l'ange de Jupiter est Tsadqiel, ÇDQYAL, un nom évidemment dérivé de Tsedeq, ÇDQ. Le premier nom connu pour l'ange de Saturne est Tsafqiel, ÇPQYAL, de racine inconnue, et je me suis demandé si ce nom n'avait pas été calqué sur ÇDQYAL. Ensuite est apparue une variante où la racine est inversée, QPÇYAL, qui a donné la translittération Cafsiel puis l'erreur Cassiel.
Je rappelle que la gravure Melencholia de Dürer mêle des symboles de Saturne (comme le sablier et le cadran solaire) et de Jupiter (le carré magique de 4-4-4-4 nombres).
Lorsque je me suis penché sur la transcription BAHM (באהם) du Juste (tsadiq) Jake Bohm dans Touch, une recherche dans le corpus biblique m'a mené à un maximum d'occurrences pour BA HMLK, "le roi vint" (suivi par BA HMLAK, "le messager vint"), ce que je n'aurais pas mentionné si une série de coïncidences "royales" n'avait accompagné cette recherche.
Je ne voyais alors aucun lien immédiat entre Jake et quelque roi que ce fût, mais je n'avais pas pensé à Malkitsedeq, alors qu'aujourd'hui la chaîne ininterrompue des 36 Justes de la tradition juive me semble proche de celle des Pendragons, imaginée par Lewis être en rapport étroit avec Malkitsedeq.
En cherchant parmi les personnages de Touch des échos avec ceux de Lewis, je découvre que le premier tsadiq ayant croisé le chemin de Jake est un nommé Walter King, dans l'épisode 1/03, bien avant que les 36 Justes apparaissent explicitement dans la série. J'avoue que mon intérêt pour la série ne va pas jusqu'à revoir les épisodes, et celui-ci m'avait déçu après les deux premiers, mais je suis abasourdi en en lisant le résumé. A côté de ce King-roi-melekh tsadiq apparaissent un dragon (le Pendragon est un "chef dragon") et une Epée de Vérité : l'Epée de Vérité évoque Narnia de CS Lewis, dont je ne sais pas grand-chose, sinon que c'est un classique de la littérature pour la jeunesse (plus de 100 millions d'exemplaires vendus).
Je connais cette Epée de Vérité car elle est conservée dans le pub d'Oxford Eagle and Child, fréquenté par Lewis et ses amis Inklings, où paraît-il Lewis la brandissait lorsqu'il lisait ses textes. J'ai appris son existence dans un épisode de la série Inspecteur Lewis, où elle était utilisée pour un meurtre. L'acteur Art Malik jouait un rôle dans cet épisode, dont le titre original était un titre de CS Lewis, The allegory of love.
Une autre coïncidence "malik" est apparue en relation indirecte avec Cette hideuse puissance. Pour découvrir où dans le roman était mentionné Elie, j'ai posé la requête elijah "hideous strength" qui m'a livré en premier résultat le texte en pdf (où la première mention de Elie est en fait Elias), mais parmi la première dizaine de résultats il y avait aussi une page intitulée Terrence Malick and Father Elijah.
J'ai parlé ici de Père Elijah, "thriller religieux" de Michael O'Brien qui n'a guère attiré l'attention en France mais dont un exemplaire est arrivé à la modeste médiathèque de Digne, comme L'effaceur qui m'a fait découvrir Cassiel. Un personnage secondaire connu par un sobriquet se révèle à la toute fin du roman être Frère Enoch, ceci afin de répondre à l'Apocalypse de Jean où certains identifient les deux Témoins de la fin des temps à Elie et Enoch.
Ces histoires trouvent mieux un public aux USA, et Malick a envisagé en 2007 d'adapter le roman. Il semble en fait que le projet ait d'abord été celui de sa femme Alexandra Malick (80/49, un nom doré), mais il a de toute manière été abandonné.
Le sujet du forum ci-dessus est apparu parce qu'un intervenant y évoquait une analyse de Cette hideuse puissance par O'Brien, totalement erronée à son avis.
Les premières coïncidences roi-malik n'avaient aucun rapport immédiat avec Jung. Le lien apporté par Lewis entre Melchisedech et Elie-Enoch change la donne, et je rappelle que lors de ses visions de 44 Jung a vu son docteur (et lui-même) sous sa "forme première", celle du Basileus de Kos, où les médecins se considéraient comme des rois. Il a aussi assisté à des hiérogamies, Tifereth avec Malchuth (Beauté et Royauté), Zeus avec Héra (Jupiter et Junon).
Une page récente sur un site libertaire donne le texte anglais des visions de 44.
Dans Cette hideuse puissance Ransom a pris le nom Fisher-King, écho au Roi-Pêcheur du Graal, comme lui atteint d'une blessure inguérissable (en ce monde du moins).
J'ai encore appris en consultant les oeuvres de Lewis qu'une des chroniques de Narnia était The Magician's Nephew. C'était aussi le titre d'un épisode de Inspecteur Barnaby en 2008, que j'avais commenté dans le 4e billet de Quaternité; on y voyait un mandala, et le café Jungs. Bizarrement, ce billet avait été le plus consulté du blog les jours précédents.
Il s'est décidément passé bien des choses notables en cette année 2008, où a été rééditée la Trilogie cosmique dans la collection Folio SF, la plus importante collection SF de poche actuellement, dont le catalogue dépassera bientôt celui de Présence du Futur, arrêtée en 2000 sur un numéro et un titre significatif, le numéro 666 pour Route 666 de Roger Zelazny.
Incidemment, la collection Fleuve Noir Anticipation s'est arrêtée en 1997 avec le numéro 2001, L'odyssée de l'espèce de Roland Wagner.
L'apparition de Melchisedech m'a encore rappelé un livre de Jacques Vallée, dont j'ai lu les oeuvres avec passion dans les années 80. Vallée, né à Pontoise, est parti poursuivre ses études aux USA où il a fait carrière dans l'informatique et l'astrophysique, non sans avoir écrit écrit à 19 ans un roman de SF couronné par le prix Jules-Verne. Parallèlement à cette brillante carrière il a en outre été marqué par la vision d'un OVNI, ce qui l'a conduit à devenir un pionnier dans l'étude du phénomène, avec un point de vue original. Il a notamment été le modèle du docteur Lacombe ("la vallée"...), interprété par Truffaut dans Rencontres du troisième type de Spielberg.
Dans OVNI : La grande manipulation (1979), Vallée raconte ses investigations parmi les cultes soucoupistes. Un griffonnage dans le métro parisien l'a conduit à assister en décembre 1975 à une réunion de l'Ordre de Melchizedek, selon lequel "Le Seigneur est un extraterrestre"... Peu après, de retour en Californie, il découvre une petite annonce conviant aux offices de l'Ordre de Melchizedek à San Francisco (j'emploie l'orthographe utilisée par Vallée).
Vallée enquête donc sur les raisons qui poussent les groupes soucoupistes à se réclamer de Melchizedek. Le 21 février 76 il donne une interview à la station KABC, 3321 S La Cienega Blvd, Los Angeles. Il prend un taxi et conserve le reçu du chauffeur, peut-être pour se le faire rembourser, toujours est-il que quand il le regarde il voit qu'il est signé Melchizedek. La consultation de l'annuaire de LA lui apprend qu'il s'agit du seul Melchizedek de la ville...
Vallée a été très marqué par l'événement, et il produisait encore le reçu dans une conférence donnée à Bruxelles le 22/11/11, dont on peut lire le texte français ici. S'il existe des coïncidences dont la loi des grands nombres peut rendre compte, celle-ci est plus qu'extraordinaire, puisqu'elle survient dans un contexte déjà paranormal, initié par d'autres coïncidences. Il la verse à l'appui d'idées précédemment exprimées dans ses livres antérieurs, à savoir que le phénomène OVNI échappe à l'espace et au temps tels que nous les concevons ordinairement.
Il va encore plus loin dans la conférence susmentionnée, où il cite Jung (entre autres), et rejoint la théorie de Philippe Guillemant sur la double causalité : les coïncidences ou synchronicités n'ont rien d'extraordinaire et ne sont que des manifestations de la nature même du réel. C'est notre approche du réel qui détermine notre aptitude à vivre des synchronicités, sinon à co-créer nos vies...
Je n'ai pas d'objection à ces formulations, bien que je sois peu enclin à théoriser sur la question. L'idée d'un indéterminisme à l'échelle macroscopique, comme à l'échelle quantique, me séduit d'autant plus qu'elle a d'abord été avancée par le Nobel Ilya Prigogine, un Elie.
Si les Ordres de Melchizedek étaient plutôt discrets lors de l'enquête de Vallée, il est apparu en 1990 un individu plus tonitruant, "tonitruand" ai-je envie d'écrire comme Perec ("Ce n'est pas un gangster prénommé Antoine"), qui s'est baptisé Drunvalo Melchizedek pour transmettre ce que lui ont enseigné des anges et divers instructeurs venus de tous espaces et tous temps...
Son vrai nom semble être Bernard Perano, ce qui me rappelle que Perec a écrit PERANO en déclinant les 125 possibilités de varier les 5 voyelles à partir du mot PARANA. Ce Perano parano rejoignait le courant prévoyant l'apocalypse en 2012...
Je confesse avoir dans ma bibliothèque le Tome 1 de son Ancien secret de la Fleur de vie, acquis (d'occasion) parce que deux chapitres y sont consacrés à Fibonacci et nombre d'or (sans rien apporter de neuf).
Je remarque que c'est à Los Angeles, la Cité des Anges où Silberling a situé son remake des Ailes du désir, que Melchizedek a conduit Vallée au numéro 3321 du boulevard La Cienega ("le marécage"), un nombre que je sais être la somme des 81 premiers entiers, composant le carré magique d'ordre 9, homologué à la Lune. Les anges incarnés du film de Wenders, Peter Falk et Damiel, sont devenus à LA Nathaniel et Seth, valeurs 84-52 de somme 136 comme les 16 nombres du carré de Saturne (et 84-52 comme Haemmerli-Jung, Enoch-Elie, Artuis-Ogier).
Nul n'est tenu de croire aveuglément Vallée sur cet incident du taxi. Il aurait pu découvrir ce Melchizedek dans l'annuaire et s'arranger pour obtenir ce reçu, afin de manipuler ses lecteurs, et d'aucuns l'accusent par ailleurs d'interpréter certains faits à sens unique. Je n'ai pour ma part aucun mal à croire son récit, lequel m'incite à partager un fait survenu le 25 juillet, sans que je puisse en fournir la moindre preuve.
Le 24 j'ai terminé le précédent billet, mis en ligne sitôt fini. Le soir j'ai commencé à regarder un film en streaming, Runaway Train (1985), histoire d'un train fou sans conducteur ni freins. La diffusion a été interrompue après environ une demi-heure par un écran invitant à souscrire un abonnement, où a attendre une heure.
Le lendemain 25 j'ai commencé le présent billet, et remarqué que ce jour était la Saint-Jacques, qui selon Gaignebet est le jour de la naissance de Pantagruel. Je pensais en avoir trouvé des confirmations gématriques, voir l'étude précitée pour les détails. Il est possible que j'ai associé consciemment cette Saint-Jacques au pèlerinage de Compostelle, présent chez Rabelais et Gaignebet, cette association étant pour moi quasi automatique.
Toujours est-il que l'après-midi j'ai rouvert l'ordi consacré au streaming. A l'écran de souscription s'était substitué celui de reprise du visionnement, et j'ai alors constaté que le film s'était arrêté au temps 26:42. Le climax du billet publié la veille était pour moi la valeur du nom Maleldil imaginé par Lewis, se décomposant en MAL/ELDIL = 26:42 = 13:21, le rapport fibonaccien qui me poursuit, par exemple avec JUNG/HAEMMERLI = 52:84.
J'ai donc repris le visionnement et suivi le train fou que Jon Voight parvient à sauver en le séparant de la motrice, au sacrifice de sa vie. Je m'intéresse assez peu à l'actualité, et ce n'est que le soir que j'ai appris l'accident du TGV survenu la veille dans la banlieue de Compostelle.
J'apprends juste après avoir écrit ces lignes que CS Lewis était Jack pour ses proches.
Si ceci reposait sur ma seule parole, ce qui suit doit être aisément vérifiable.
Lorsque j'ai soumis la requête Jacques Vallée sur Google, voici les premiers résultats qui étaient donnés ce 3 août.
D'abord sa page Wikipédia, puis son propre site, puis une importante biographie.
En 4e position venait la traduction de la conférence du 22/11/11 où j'ai capturé le reçu du taxi Melchizedek (mais j'ai donné plus haut le lien vers la page originale du site de Guillemant, reprise à l'adresse ci-contre).
Le 5e résultat était une vidéo YouTube, une interview en français de Vallée sur les OVNIs, de durée 13:21 !!!
Pour conclure, mais je suis loin d'en avoir fini avec Lewis et Rabelais, voici une possibilité de relation 13/21 faisant intervenir Melkizedeq. Ma propre enquête m'a rappelé que la tradition juive l'a identifié à Sem, le fils de Noé. La requête Malkitsedeq Shem permet d'en trouver des confirmations en ligne, à commencer par cette page en français.
Il se trouve que dans le dernier numéro de Viridis Candela (n° 24 de la 8e série), publié le 1er gidouille 140 (15 juin 2013), figure un article que j'avais proposé à la revue il y a quelques mois, Père Héber, prépostmoderne ?, suite à quelques exégèses dans les précédents numéros liant le père Hébert modèle d'Ubu au patriarche Héber.
Les exégètes s'étaient bornés aux sources chrétiennes, et il m'a semblé intéressant de faire connaître la tradition juive voulant que Héber ait dirigé avec son bisaïeul Sem une Académie enseignant la Tora (le Pentateuque) à leurs contemporains, Tora qui conte leurs vies et des événements bien postérieurs...
Il est ainsi considéré comme "établi" que, puisque "Jacob était un homme intègre qui habitait les tentes" (Gn 25,27), ces tentes ne pouvaient être que les "tentes de Sem" dont il est question en Gn 9,27, tentes qui seraient donc celles de Melchizedek.
Or les valeurs des noms hébreux Jacob (יעקב) et Melchizedek (מלכיצדק) sont 182 et 294, dont le rapport 182/294 = 13/21.
Par ailleurs le chaînon entre Malkitsedeq et Jacob est Sem, en hébreu שם, formé des lettres de rangs 21 et 13 dans l'alefbet. Le nom de naissance du tsadiq Jake dans Touch est Jacob Bohm.
Un repentir, accessoire ici. Je développais dans l'article les coïncidences 4-5 liées à Héber-Sem, exposées ici, et je remarquais que la geste d'Ubu était elle-même déclinée en cinq cycles :
Je remarquais que les initiales associées, RCEAS, formaient le mot "sacré", mais il m'avait alors échappé qu'elles pouvaient aussi former "César", alors qu'un texte important de Jarry est César-Antéchrist, où Ubu est d'ailleurs présent comme le titre ne l'indique pas.
3 commentaires:
Bonsoir Blogruz ,
Comment décrire au mieux, l'ivresse du tourbillon ,
à la vue en rayons , de tant d'échos sur lieu ,
Néo la faille des dieux , Justice & Pendragon ,
pour un Graal sur le long , dans la lignée du Jeu.
~
NéO.CH
~
Nb: Justice la Lame de Barecif
( Gravure sous le pommeau )
A bientôt au fil des liens....
bonjour, je m'apelle Stéphane, le couronné en grec comem vous savez sans doute, j'ai pris le pseudo anakin_nEo sur le net et ait un site sur les ovnis, très vaste.. www.anakinovni.org
j'ai une manière de penser assez proche de la votre, il m'arrive de penser que nous sommes plusieurs sur terre à être dans ce cas
je cherche les miens depuis fort longtemps déjà
je poste juste pour faire un simple bonjour
je suis arrivé sur votre site par Melkisédek
et je vois ci contre
"Néo la faille des dieux"... et votre caractère en bas de page correspond à une symbolique que j'use depuis 5 ans
././¨¨// ¨
Nonjour anakin_nEo, le Belge après le Suisse NéO.CH...
Tant d'éons néos pour qu'un jour peut-être nous soyons ones.
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