9.11.16

dons de Dieu, don de Nicolas


  9 novembre, fête de Théodore. Je suis attentif à toutes les formes du nom Nathan (de l'hébreu "donner"), avec Nathaniel et Jonathan en hébreu, Théodore et Dorothée en grec, Dieudonné et Donat(ien) en français par exemple, à cause de l'événement fondateur de ce blog, le "don" de Theodor Haemmerli qui serait mort pour permettre à Carl Jung de survivre. J'ai appris que Charles et Théodore étaient fêtés les 4 et 9 novembre, alors que ma découverte sur les curieux destins mêlés de Carl et Theodor était liée à mon rapprochement de deux dates, le 4/4/44 de l'échange Jung-Haemmerli, et le 9/9/99, mort de l'actrice Ruth Roman.
  Avant de venir aux Nathaël et Nathaniel rencontrés dans deux romans dus à des Nicolas, il convient de rappeler quelques faits:
-  Nicolas d'Estienne d'Orves (NEO) est  l'auteur des Orphelins du mal (2007), l'un des trois romans, étudiés ici, où sont associés Lebensborn, haras humains créés par les SS, et amputations. Il y a imaginé un Lebensborn créé avant la prise du pouvoir par les nazis, grâce à l'argent du richissime mélomane Nathaniel Korb, lequel croit financer un opéra.
-  L'un des autres romans avec Lebensborn et amputations est Serial eater (2004) de Tobie Nathan. NEO m'a certifié n'en avoir eu aucune connaissance.
-  J'ai découvert ensuite un autre roman Lebensborn, sans amputations, Les cendres froides (2011), où Valentin Musso a imaginé un père juif en danger cachant sa fille enceinte dans un Lebensborn. Rachel Weil y devient Yvonne, et elle y accouche du petit Théodore.
-  J'ai appris récemment que dans le second roman de NEO, Fin de race (2002), un couple juif en danger pendant l'occupation cachait son fils Nathaël dans une école élitiste, ensuite investie par les SS.

  J'ai commandé et lu ce roman. J'avoue que son dénouement m'échappe, voici un rapide résumé.
  Les Crémieux, célèbres chanteurs d'opéra, juifs, se sont trouvés piégés à Paris en 1940. Ils décident de mettre leur fils Nathaël à l'abri dans l'institution réputée de Valjanceuze, située dans une forêt dont la localisation n'est pas précisée. Il y devient Nicolas Ducorbec, narrateur du récit, perdu parmi les 300 élèves de l'institution.
  Institution dirigée par Déodat de Villenègre, et je n'avais pas jusqu'ici pris garde à cette variante latine de Nathaniel, faute de l'avoir rencontrée. C'est donc un "don de Dieu" qui régit Valjanceuze, propriété de longue date des Villenègre devenue une école élitiste, alors que ce sera un Nathaniel (Korb, "panier", proche de duCORBec) qui financera le Lebensborn dans Les orphelins du mal, quelques années plus tard dans l'oeuvre de NEO, et quelques années plus tôt selon l'histoire car ce Lebensborn serait né dans les années 20.
note : dp me signale que Nathan Korb est le vrai nom de Francis Lemarque, et le mélomane NEO a très probablement choisi ce nom en pensant au chanteur-compositeur, dont la mère déportée est morte à Auschwitz en 1943 (comme celle de Perec).
  Nathaël Crémieux/Ducorbec est désigné à la fin du roman comme successeur de Déodat, après la mort de Déodat et de tous les autres Villenègre. L'une des dernières phrases du roman est l'affirmation de Nathaël : Je suis devenu Valjanceuze.
  C'est explicitement parce qu'il est "un don du ciel, un cadeau de Dieu", que Déodat a reçu ce prénom (page 127). NEO ne donne pas le sens de Nathaël, mais ça ne m'étonnerait pas qu'il le connaisse.

  Son récit montre d'abord ses difficultés d'intégration à Valjanceuze, où le seul ami qu'il se fait est le jeune Artus, lequel vit à l'écart de la communauté, dans une masure au fond des bois (un vrai "ours", arctus). Il suit néanmoins l'enseignement de l'école et s'y montre brillant.
  Puis arrivent le lieutenant-colonel Gelbenzwerck (nom réutilisé dans Les Fidélités successives du même NEO) et sa troupe de SS, qui s'installent sur la propriété. Gelbenzwerck a eu vent de l'excellence de l'enseignement de Valjanceuze, et entend faire participer ses meilleurs éléments à la nouvelle Europe. Les enfants sont soumis à des tests, dont la teneur semble étrange à Nathaël. Il est encore plus surpris lorsque, après 6 mois de tests, les seuls élèves qui ne sont pas envoyés en Allemagne pour y parfaire leur éducation semblent être l'élite de Valjanceuze. Ainsi Nathaël et une trentaine d'autres enfants restent sur place, et continuent les tests bizarres...
  Artus est resté caché dans les bois du domaine. Il apprend à Nathaël que Valjanceuze est désormais au coeur d'un immense camp allemand.
  La fin est déconcertante. On apprend en quelques pages que les Villenègre pratiquent l'inceste depuis plusieurs générations, ainsi deux supposés petits-fils de Déodat, Sosthène et Gérald, sont en fait ses propres fils. Artus est aussi son fils, jadis jugé indigne de la famille.
  On apprend aussi qu'un vaste réseau de caves et grottes s'étend sous le domaine, c'est là que Nathaël apprend le secret des Villenègre qui s'entretuent devant lui. Déodat fait s'affronter Sosthène et Gérald en un combat à mort, puis est tué par Artus qui se suicide, après avoir prié Nathaël d'écrire tout ce qu'il a vu à Valjanceuze, le présent livre...
  Puis Nathaël sort enfin du domaine. Il découvre les camions supposés avoir emmené ses condisciples vers l'Allemagne, dans un fossé, calcinés. Puis s'offre à lui un fantastique spectacle: tout un réseau de voies ferrées s'est développé autour du domaine, et rien que de ce côté Nathaël distingue au moins douze voies s'enfonçant par des tunnels vers les grottes de Valjanceuze. Un convoi de wagons à bestiaux plombés passe devant lui, des plaintes s'en échappent, il lui semble reconnaître la voix de sa mère (un prologue apprenait au lecteur que ses parents étaient tombés aux mains des nazis, un an après son départ).
  Il comprend que l'organisation optimale de tout ce réseau est l'application pratique des problèmes mathématiques ferroviaires soumis aux élèves de Valjanceuze. D'autres problèmes concernaient des concentrations de gaz dans des volumes clos...

  Ceci suggère une histoire alternative où les nazis auraient créé un hypermégacamp de la mort souterrain en France, y exterminant les Juifs de toute l'Europe à l'abri des regards, avec l'aide pour l'optimisation des enfants surdoués du lieu, dont un petit Juif...
  C'est fort peu crédible à plusieurs niveaux, et dérangeant pour la morale usuelle, mais ne déparant pas face aux autres oeuvres du sulfureux NEO. Ainsi dans Les orphelins du mal le nouveau leader nazi est issu des gènes de Hitler et d'une Juive. Dans Les derniers jours de Paris une collusion unit une élite d'humains aux deux races cachées dans les grottes sous la capitale, les blancs et les sombres...

  Il y a une "Dame blanche" qui hante Valjanceuze, et qui terrorise notamment Nathaël. J'avoue n'avoir pas saisi comment cette apparition s'articule avec les autres thèmes du roman, mais elle me rappelle que dans le film La Dame en noir (2012), cette dame est le fantôme de la mère du petit Nathaniel, mort à 7 ans en 1889; elle rend un village responsable de sa mort et en tue les enfants.
   Je m'y étais intéressé pour ce Nathaniel, fils d'un Charles, Charles Drarlow, et un nouvel écho apparaît car le héros du film est un Arthur, Arthur Kipps (Kidd dans le roman original), qui retrouve le corps de Nathaniel, apaisant ainsi la Dame en noir. Chez NEO, Artus utilise la légende de la Dame blanche, qui terrifie les Allemands, pour les écarter de sa masure dans les bois.

  Le succès du film a conduit la Hammer à lui donner une suite, La Dame en noir 2: l'ange de la mort, sortie en 2014. 40 ans après le premier épisode, en 1941, soit l'année principale où se passe Fin de race, Nathaël étant conduit à Valjanceuze en octobre 40, 8 orphelins londoniens sont conduits dans l'île dont la malédiction a été oubliée, ce qui réveille la Dame en noir.
  L'ange de la mort, c'est ici la sculpture qui domine la tombe de Nathaniel, ce qui m'évoque un autre "ange" Nathaniel, Daumal, appelé Nathaniel par ses amis, Daumal mort en 44 pendant la convalescence de Jung, Daumal qui est aussi l'un des premiers à avoir relaté une expérience de sortie du corps.
  La gématrie m'a conduit par ailleurs à découvrir les relations
HAEMMERLI/JUNG = NATHANIEL/DAUMAL = 84/52 = 21/13,
magnifiées par la mise sur le marché au moment de cette découverte d'un document de la main de Daumal montrant son intérêt pour la suite de Fibonacci, et notamment pour le rapport 21/13.  J'ai repensé à ce rapprochement en lisant Fin de race, où Artus appelle Nathaël "l'archange Nathaël" (page 177).

  Il y a un Nathaniel bien moins angélique dans un thriller récent, Le cri, d'un autre Nicolas, Nicolas Beuglet (paru le 8 septembre dernier, anniversaire de mon intuition du 8 septembre 08).
  La 4e de couv' m'a conduit à un achat immédiat. Il y est question d'un homme trouvé étranglé dans un hôpital psychiatrique d'Oslo, portant sur son front une cicatrice formant le nombre 488, or je sais que 488 était le code attribué à Jung par l'OSS, le service de renseignements US qui a précédé la CIA.

  Jung a été recruté en 1942 par le directeur de l'OSS en personne, Allen Dulles. Il était alors le psychiatre le plus célèbre du monde, et pouvait rendre d'immenses services, car sa situation en pays neutre pouvait l'amener à avoir comme clients des responsables nazis.
  Je remarque que cette lettre adressée à Dulles est datée du 11 février 45, l'anniversaire du début des événements de 44. A la suite d'une fracture du pied le 11/2/44, un infarctus a laissé Jung plusieurs semaines entre la vie et la mort.

   C'est bien à Jung que mène le nombre 488 dans Le cri. Nicolas Beuglet y a utilisé le réel projet MK-Ultra, série d'expériences menées par la CIA pendant la guerre froide en vue de développer des techniques de manipulation mentale. Il s'agissait notamment d'étudier l'action des psychotropes tel le LSD 25, et certaines expériences étaient menées à l'étranger, par exemple dans l'hôpital d'Oslo où débute le roman...
   Si le projet MK-Ultra a en principe été arrêté dans les années 70, Beuglet imagine que des agents chrétiens aient continué certaines expériences pour leur propre compte. A leur tête Mark Davisburry, aujourd'hui leader d'une église du Minnesota, et Nathaniel Evans, un agent qui avait été en contact avec Jung dans les années 40.
  Ils étudiaient les effets d'un psychotrope extrêmement puissant, le LS 34, capable de faire régresser l'esprit jusqu'au cerveau reptilien, mais Nathaniel fort de ses entretiens avec Jung pousse les expériences encore plus loin, jusqu'à l'inconscient collectif... En souvenir de Jung, le projet a été baptisé 488, et le nombre a été gravé sur le front du premier cobaye.
  Le but de ces fanatiques est de prouver l'existence de l'âme, pour contrer le recul de la foi. Ils sont parvenus à de fabuleux résultats, identifiant les âmes à la mystérieuse matière noire, ou matière fantôme, le constituant principal de l'univers.
  Mieux, ils ont fabriqué un appareil, le graphortex, permettant de lire le contenu d'une âme individuelle, et sont arrivés à l'ultime étape, piéger un neutrino pour en décoder le contenu... Hélas! ce neutrino correspond à l'âme d'un athée, et l'expérience montre que l'âme éternelle n'est nullement l'apanage des croyants, la religion étant donc inutile...

  Ce subtil dénouement permet d'oublier quelques faiblesses souvent présentes dans les thrillers, péripéties inutiles, personnages stéréotypés.
  Je m'intéresse d'abord aux coïncidences, et l'association de Jung à un Nathaniel est déjà fabuleuse, à moins que Beuglet ne soit un lecteur de Quaternité, ce qui ne semble pas être le cas. Je remarque le prénom du complice de Nathaniel, Mark, que l'étymologie rapporte soit au marteau latin, marcus, soit au dieu Mars. Ainsi Nathaniel Mark serait équivalent à Theodor Haemmerli, le docteur associé à l'expérience essentielle de 44.
   Jung avait été très loin dans l'exploration de la psyché avant cette expérience, mais elle l'a néanmoins profondément transformé, lui apprenant que les archétypes n'étaient pas de simples objets d'étude, mais des "dieux vivants".

  Un autre prénom a retenu mon attention, celui du principal collaborateur de Mark Davisburry, Jonas Kenston.
  Il y a une Saint-Jonas le 5 novembre, lendemain de la Saint-Charles. Jonas est la grécisation de l'hébreu iona, "colombe", et je suis revenu à diverses reprises sur une curiosité: l'anglais dove, "colombe", est pratiquement homophone de l'hébreu dov, "ours", or il existe d'étranges corrélations entre les saints "colombins" et les ours.
  J'y ai consacré ce billet Blogruz, et j'y suis revenu sur Quaternité à l'occasion de la découverte du carrefour entre les rues de la Colombe et des Ursins, sur l'île de la Cité. Il est apparu ensuite une autre curiosité: l'évêque de Bourges Saint Ursin serait selon une légende le Nathaniel des Evangiles, or Ursin est fêté le même 9 novembre que Théodore (et un célèbre Theodore, Roosevelt, est à l'origine du Teddy Bear).

  J'ai rappelé ces faits parce qu'un Artus, "ours", est l'ami de Nathaël dans Fin de race, alors que Jonas Kenston fait partie de la bande à Nathaniel Evans.
  Je repense qu'un "ours" est un manuscrit volumineux, fâcheuse tendance des thrillers actuels, et que le renversement de ARTUS donne SUTRA, "livre" en sanskrit.

  Il y a aussi un Charles dans Le cri, Charles Parquérin, directeur du laboratoire qui fabrique le LS 34 selon les directives de Nathaniel Evans. C'est Charles qui mène à Nathaniel la flic venue d'Oslo pour enquêter sur la mort du patient 488.
  Le LS 34 est une invention, plausible, de l'auteur. 34 est la valeur de CARL, déjà vue remarquable car se répartissant en CR/AL = 21/13, même rapport que HAEMMERLI/JUNG = 84/52.
  Le cri a 51 chapitres et un épilogue, soit 52 éléments. S'il n'est pas divisé en parties, on observe néanmoins une première rupture après 10 chapitres (J-ung = 10-42) consacrés à l'enquête à Oslo sur la mort du sujet 488; le chapitre 11 présente un nouveau personnage, Lazar, un autre cobaye qui a échappé à Nathaniel et Mark, et entend profiter de l'enquête pour comprendre pourquoi il a subi leurs expériences.

  J'ai rencontré récemment un jeu 34-52, dans le roman REVER de Franck Thilliez, où le chapitre 52 est en fait le 34e élément selon la chronologie rétablie:
  Je le mentionne pour un autre écho. A ce jeu est associé un partage doré des 89+1 éléments du roman en 34-55-1. J'ai eu la curiosité de regarder comment se répartit 488 selon le nombre d'or, soit 301.6 et 186.4, partage peu satisfaisant car 487 est le 11e terme d'une suite additive débutant par 3 et 7, se partageant presque exactement en 301 et 186, nombres évoqués ici pour leurs valeurs des mots grecs
Γολγοθα = 186
κρανιον = 301
dans le verset Matthieu 27,33 évoquant le lieu de la crucifixion, le Golgotha qui signifie "crâne" en araméen, κρανιον en grec.
  Le matricule de Jung suggère que 487 agents ont été enrôlés avant lui, 487 qui se répartit en deux "crânes", or Beuglet avait publié un premier roman en 2011, Le premier crâne, sous le nom Nicolas Sker. Je vois que le héros de ce roman, Marcus Sambre, s'y rend au Golgotha...

  Il y avait dans REVER un roman à l'intérieur du roman, La quatrième porte de Josh Heyman, aussi second roman d'un auteur dont le nom réel est Nicolas Gentil, un autre Nicolas. Le code permettant d'accéder aux compléments en ligne du roman est 10-15-19-8, correspondant à J-O-S-H; je remarquais que la somme de ces 4 lettres est 52, comme JUNG.

  Le chapitre manquant de REVER m'avait évoqué La Vie mode d'emploi, et il m'est apparu depuis une lecture jungienne de l'oeuvre majeure de Perec. Elle décrit en 100 chapitres (moins un) la vie d'un immeuble vieux de 100 ans, vu en coupe comme un damier de 10x10 cases. La succession des chapitres est commandée par la polygraphie du cavalier, et l'une des contraintes que Perec s'était imposées est la citation dans chaque chapitre des coordonnées de la case correspondante, le plus souvent sous la forme d'un nombre de 2 chiffres concaténant l'ordonnée (chiffre de 0 à 9) et l'abcisse (idem). Alors:
- Le chapitre 1 a l'indicatif 66, signifié exceptionnellement par 6-6 (le domino double-six), tandis que le chapitre 100 (en fait 99) a l'indicatif 61. Ceci peut former la date 6-6-61 de la mort de Jung.
- L'immeuble date de 1875, année de naissance de Jung.
- Les 100 (en fait 99) chapitres décrivent ce qui se passe dans chaque partie de l'immeuble le 23 juin à 20h, ce qu'on apprend dans le dernier chapitre être le moment de la mort de Bartlebooth, le millionnaire autour duquel tournait la vie de l'immeuble depuis 50 ans.

  Ces coïncidences me rappellent l'étrange transformation du nom de Jung sur sa carte d'étudiant à la faculté de Médecine de Paris en 1902, bizarrement établie au nom CHARLES JUING. Ce nom se trouve offrir la gématrie 66/61, étrange prédestination (éventuellement double puisque juing est la forme ancienne du mois de juin). J'imagine que le verso de la carte donnait la date de naissance de "Charles Juing".

  De nombreuses fictions ont utilisé le scandaleux projet MK-Ultra, mais je doute qu'il y ait beaucoup de cas où l'un des cobayes soit seulement connu par un nombre.
  Or à partir du 15 juillet dernier, trop récemment pour avoir pu influencer Le cri, a été diffusée la série Stranger things, dont un personnage essentiel est une fillette qui a échappé à un programme poursuivant secrètement une expérience MK-Ultra, fillette qui n'est connue que par le numéro qu'elle porte au bras, 11.
  Un personnage important s'y prénomme Jonathan.
  La série est réalisée par les frères Duffer. Tobie Nathan a utilisé dans son roman 613 le nom Dufer, pour son anagramme, Freud...

  La découverte d'un roman évoquant Jung en 52 éléments, 51 chapitres et un épilogue, m'a fait rêver d'un roman en 84 éléments, idéalement 83 chapitres et un épilogue.
  Sans rechercher ceci, j'ai été attiré pendant l'écriture du billet par la 4e de couv' d'une nouveauté à la médiathèque, L'opossum rose de l'auteur argentin Federico Axat (né le 19 juin 1975, 4 jours avant la mort de Bartlebooth).
  Le roman, paru en octobre, a 4 parties de 14-9-33-27 chapitres, soit en tout 83 chapitres, et un épilogue.
  Le personnage principal est Theodore McKay, le plus souvent nommé Ted, interné dans un hôpital psy pour de graves troubles de personnalité. Ted s'accuse de plusieurs meurtres, dont un commis à coups de marteau.
  Il est interné dans un pavillon dont le responsable est Marcus Grant (marcus, latin "marteau").
  L'opossum rose appartient au monde imaginaire de Ted, et son apparition dans ses récits est symptomatique de son délire. Un dernier retournement est donné dans l'épilogue, où un ami de Ted, Arthur, affirme qu'il a lui aussi vu l'opossum...
  Theodore et Arthur me rappellent les amis Nathaël et Artus de Fin de race.